Isidore Mvouba reproche au gouvernement son incompétence et désordre

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Isidore Mvouba a fait part de son trouble face à ceux qui croient pouvoir rassurer les Congolais. On n’est pas sorti de l’auberge. La gestion de l’épidémie du Covid-19 pose problème. Le constat est presque surréaliste, chaque jour qui passe, étale les limites d’un système à bout de course. Par acquit de conscience, Isidore Mvouba, le président de l’Assemblée nationale du Congo, a, ce jeudi 9 avril 2020, devant le gouvernement, tenu à dire les choses très clairement.

Le gouvernement lui semble, aux abonnés absents dans la gestion du Covid-19. La psychose s’est emparée de la population qui se sent abandonnée par les pouvoirs publiques. Le matériel médical, se retrouve dans les marchés et dans les localités qui ne sont pas prioritaires. Il va y avoir une récession, certainement, la plus grave de l’histoire de l’humanité.

Et c’est ça, qui le préoccupe profondément. En trois phrases, Isidore Mvouba a avoué l’échec de Sassou et du système. Ceux qui savent déchiffrer, comprennent que Denis Sassou Nguesso « n’est déjà plus président ».




La chute est imminente. Ce n’est plus qu’une question de temps. Devant le gouvernement, Isidore Mvouba a brossé un tableau très sombre et désastreux de la situation gouvernementale. De la bouche de celui-là même qui fût ancien premier ministre, ancien secrétaire général du parti au pouvoir et de la majorité présidentielle, un fidèle du président de la république, un des rares qui le côtoie depuis toujours, un compagnon de solitude du chef de l’Etat, ce n’est pas seulement, une manière de libérer sa conscience.

C’est une annonce, de ce qui arrivera très bientôt, la chute du régime. Isidore Mvouba a voulu annoncer la nouvelle à ses « camarades » du parti, de la fin très proche du régime Sassou. « Nous avons perdu la bataille de l’opinion ». Cela, bien sûr, prêterait à conséquence.
Désormais, selon lui, il va être difficile d’éviter un soulèvement populaire. L’impuissance du gouvernement a scellé le sort du régime.




Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale du Congo, pense que le gouvernement agit comme un « pompier dépassé » par la situation face, au Covid-19
Thierry Moungalla a beau essayé de se défendre qu’on l’a laissé faire le gros du travail, il n’est qu’un pompier dépassé par la situation. Un de plus. Il n’est pas seul à être en l’air. C’est tout le « troupeau ».

Ils ne sont déjà plus là, c’est ce qu’a voulu dire le président de l’Assemblée nationale. Le peuple n’aime plus Sassou et tout son monde. Naïvement, certains croient qu’ils peuvent sauver les choses et rester au pouvoir. C’est une vaine chimère, ils vont prendre une sévère « branlée ».
Le peuple est en colère. On a confiné les gens sans argent, sans eau, sans électricité. L’hôpital est mort, il n’existe que de nom, les morts vont se compter par milliers. La colère va s’accentuer, le rapport est des plus mauvais entre le pouvoir et le peuple. Depuis 1997, on n’a pas cessé de mentir, le déficit s’est creusé, le malaise est profond et évident.

Karl-Chéryl Oyenga-Oboura