PCT: les voleurs s’accusent mutuellement

0
3324





Il existe depuis longtemps un vaste système de détournement de fonds orchestré au sein du Parti Congolais du Travail (PCT). Pour mettre fin aux antivaleurs qui gangrènent le parti au pouvoir, le comité des membres d’honneur du parti créé le 29 décembre 1969 par Marien Ngouabi, a menacé, le 12 décembre 2020 à Brazzaville, lors de sa session inaugurale, d’infliger des sanctions disciplinaires sévères à l’encontre des membres du parti supposés impliqués dans le détournement des fonds destinés au fonctionnement du parti des masses.




A l’issue de l’enquête, les cadres à qui le parti a confié la responsabilité de gérer les structures administratives, à quelque niveau que ce soit, mais qui privilégient leurs intérêts personnels en détournant les fonds, vont écoper des sanctions disciplinaires prévues dans les textes du parti.

« Il nous est fait obligation d’appuyer de bons comportements. En même temps, nous devons combattre les mentalités de certains d’entre nous qui obtiennent des revenus de façon illicite. Après une enquête minutieuse, ceux qui se rendront coupables seront sévèrement punis. Pour dire que l’impunité ne doit plus être de mise. Nous devons rompre avec les comportements pervers du passé », a déclaré le président du comité des membres d’honneur du PCT, Edgard Diafouka Bambela.




De son côté, le secrétaire général du PCT, Pierre Moussa, a promis au comité des membres d’honneur le soutien de la direction nationale du parti pour atténuer les antivaleurs dans le parti.

« Je note, avec bonheur, que vous vous appropriez votre nouvelle mission d’observatoire de la lutte contre les antivaleurs. Je vous encourage et vous promets le soutien sans faille de la direction de notre parti », a précisé le successeur de Pierre Ngolo.

L’abus de confiance par détournement de fonds est une des infractions pénales les plus courantes dans les relations d’affaires ou de travail au Congo-Brazzaville.




Le détournement peut concrètement consister en la destruction de la chose prêtée, de sa dissipation ou de tout acte de disposition sur celle-ci et peut prendre plusieurs formes différentes telles que :

L’usage abusif de mauvaise foi de la chose confiée, l’usage non-conforme de la chose confiée à l’usage auquel était destinée la remise, le retard intentionnel dans la restitution de la chose confiée, le refus volontaire de restituer la chose détournée, et l’impossibilité de restituer la chose détournée du fait de sa destruction, dissipation, ou pour quelque cause que ce soit du fait d’un acte de disposition.