La chanson « Bokoko », très adulée, a fini par conquérir les cœurs des mélomanes de tout horizon. Cela s’explique par une série d’invitations que l’artiste Roga-Roga reçoit de partout et des trophées qu’il ne cesse de décrocher çà et là.
De l’Afrique à l’Europe, les amoureux de l’art d’Orphée ne cessent d’inviter la star congolaise. Alors qu’il est encore en tournée africaine qui prendra fin le 7 janvier 2022, précisément en Afrique de l’ouest, où il va se produire les 24 et 25 décembre à Niamey au Niger, le 29 décembre 2021 et 7 janvier 2022 à Abidjan en Côte-d’Ivoire, Roga-Roga vient de décrocher d’autres invitations pour Hambourg en Allemagne, plusieurs ville en France, en Italie, en Espagne, en Irlande. A son retour au Congo en février, il repartira pour l’Europe le 4 mars où il ira jouer à Londres en Angleterre, avant de se produire à Bujumbura au Burundi, toujours au mois de mars.
Le programme a été donné par l’artiste lui-même lors de son passage éclair à Brazzaville. Roga-Roga a profité de l’occasion pour présenter ses trophées décrochés en Afrique de l’ouest, notamment à Abidjan en Côte-d’Ivoire et à Ouagadougou au Burkina Faso. Si le 14 novembre dernier il a été honoré lors de la sixième édition du Prix international des musiques urbaines et du coupé-décalé en décrochant le prix spécial pour avoir vendu de la belle manière la musique africaine dans le monde à travers la chanson “Bokoko” à Abidjan, le 25 novembre il a arraché le trophée de leader charismatique d’Afrique centrale pour s’être distingué par la créativité artistique et la réussite de sa musique, à la vingtième édition des Kundé d’or à Ouagadougou, au Burkina Faso. Il a également remporté le trophée de meilleur artiste de la Francophonie, attribué en République démocratique du Congo. « Je suis très heureux. Nous avons réalisé un travail et les trophées qu’on a eus sont le fruit de ce travail. Aujourd’hui, si on a réalisé ce projet Bokoko, c’était aussi pour avoir ces trophées. Comme Dieu ne dort pas, on les a reçus. Nous ferons encore davantage », a déclaré Roga-Roga.
A propos de “Bokoko” chantée dans les langues vernaculaires congolaises comme le lari, le mbochi, le kouyou et le téké, Roga-Roga a dit que lui et son groupe ont réalisé quelque chose qui exporte la culture congolaise à l’extérieur. Et il a sillonné l’Afrique pour satisfaire les mélomanes convaincus par cette chanson totalement réussie. « Je ne pense pas que j’ai raté quelque chose. La musique, c’est quelque chose qui va de pair avec l’esprit. Tout ce qui est spirituel ne se maîtrise pas. L’impact on ne peut pas le définir, parce que ça vient de l’au-delà. C’est vrai, on a eu à réaliser des chansons qui ont marché comme “Etat-Major”, mais “Bokoko” est une réussite. Nous avons l’internet aujourd’hui qui booste les projets. Aujourd’hui, “Bokoko” a quatre millions de vues. C’est grâce aux mélomanes, ceux qui adorent la bonne musique, qu’aujourd’hui la chanson “Bokoko” est acceptée partout. Il y a aussi le travail des artistes musiciens d’Extra musica qui ont voulu donner quelque chose de nouveau. On a essayé et les gens ont accepté, certes il y a des critiques au début, mais le monde entier a accepté ce que nous lui avons proposé, c’est la meilleure des choses », a expliqué Roga-Roga.
Donnant le sens de cette innovation, il a dit que son groupe s’est mis dans l’esprit d’un cuisinier qui a l’habitude de donner le poulet à ses clients, mais un jour a décidé de donner le poisson. Cela a marché et les clients ont commencé à consommer le poisson. Comme pour dire que c’est toujours bien d’innover. « Nous avons des experts en la matière, d’où il faut faire attention lorsqu’on met sur le marché un produit (un disque) », a-t-il laissé entendre.
Concernant l’album d’Espé Bass, le patron du groupe Extra musica a précisé que la sortie ne sera plus en ce mois de décembre comme prévu initialement “Bokoko” doit d’abord faire son chemin. « Nous sommes à cinq chansons déjà. Nous irons à Paris, en France, pour le finaliser. Ce qui est vrai, c’est que cet album sera disponible en 2022. Même si dans « Bokoko » nous avons innové, dans l’album d’Espé Bass que nous préparons, il y aura des sonorités de la guitare à l’intérieur, car ça fait partie de notre culture », a indiqué le patron d’Extra-Musica.
Enfin, à propos du terme “Bokolanda” prononcé dans la chanson “Bokoko”, Roga-Roga a dit que comme le prophète Elie, il a voulu dire aux gens: « C’est vrai, vous n’avez pas l’habitude de consommer cette musique, mais je suis sûr qu’avec les esprits des ancêtres, vous allez suivre. Ce n’est pas le côté négatif qu’il faut retenir. Ce n’est que normal si aujourd’hui j’arrive à créer cette musique et que les autres me suivent, cela peut aussi devenir la musique congolaise de demain ».
Notons que l’artiste a débuté ses tournées africaines en novembre dernier dans les villes d’Abidjan en Côte-d’Ivoire, Lomé au Togo, Bamako au Mali, Yaoundé au Cameroun.