P/Noire : comment le maire de Pointe-Noire a été humilié par la garde présidentielle




Le lundi 17 février 2020, Denis Sassou Nguesso effectuait une visite touristique à Pointe-Noire où ses assujettis avaient décidé de prouver leur capacité de mobilisation. Le préfet de la ville Alexandre Honoré Paka, signait une note de service déclarant la journée chômée payée, rappelant le monopartisme. Réputée une ville très hostile à Sassou, il fallait prouver le contraire par la force et l’achat des consciences. François Kando, le maire de la ville dans sa volonté de se croire plus sassouiste que les gens d’Edou a été humilié par les éléments de la sécurité présidentielle en voulant accéder au palais présidentiel. On lui a rappelé qu’il n’était qu’un simple Vili flatteur et qu’il devrait attendre dehors au moins 30 mn.




« Ce n’est pas votre pouvoir à vous les Vilis, donc attendez-là ! Que vous soyez maire de Pointe-Noire ou pas, ce n’est pas mon problème » lui a jeté au visage un officier de la sécurité présidentielle chargé de filtrer les entrées au palais. Comme tout bon enfant, pressé de saluer son père, François Kando, qui a été parachuté à la tête de la mairie de Pointe-Noire, s’était pointé devant le portail accompagné d’une dame.

Quelques jours plus tôt, le même François Kando, Vili de naissance, avait réuni au forum Mbongui le 26 janvier, les ressortissants du Nord à Pointe-Noire, où il leurs a demandé de se mobiliser autour de Denis Sassou Nguesso, pour l’accompagner dans sa victoire en 2021. Un exemple de cet esclave qui se nourrit des restes de son maître et qui ne souhaite en aucun cas sa chute.




Malgré cet appel, les éléments nordistes de la sécurité présidentielle n’ont pas considéré le maire de Pointe-Noire comme l’un des leurs et l’ont ridiculisé devant quelques curieux. « Je ne comprends pas cette connerie de certains sudistes à se croire nordiste au point de faire le zouave » confiait un cadre de la mairie de Pointe-Noire après cette déclaration de François Kando le 26 janvier.

« Les mêmes sudistes qui glorifient les Mbochis seront les premiers à les vilipender une fois le pouvoir perdu, ils le font juste par cynisme » soutient un ressortissant de Mvouti.




L’humiliation subit par François Kando était d’une ampleur que même la dame qui l’accompagnait n’en revenait pas. Un acte qui prouve que dans le cercle du pouvoir, on s’en fout des flatteurs de ce genre.