Les étudiants sont buttés au paiement des frais d’inscription

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Les étudiants de l’Université  publique Marien Ngouabi éprouvent des difficultés pour s’acquitter des frais d’inscription au titre de l’année académique 2021-2022,  fixés à 10.750 francs CFA en année de licence, 31.500 francs CFA en Master et 50.000 francs CFA en doctorat. 

De la faculté des lettres arts et sciences humaines, en passant par la faculté des sciences économiques, et l’école normale supérieure, plus d’un étudiant peinent à s’acquitter des frais d’inscription avant la session, faute de moyens financiers.

« Depuis que l’année académique a commencé, je ne me suis pas encore acquitté des frais d’inscriptions. Je peine à trouver 31500 francs CFA, une somme colossale du fait de la crise économique et du manque de soutien auquel je suis confronté », fait savoir Alexandre Taty, étudiant de niveau master à la faculté de sciences économiques.

Les mêmes difficultés concernent également les étudiants des autres départements du pays qui se sont inscrits à l’université publique Marien Ngouabi pour poursuivre leurs parcours universitaires. Ces derniers, issus pour la plupart de parents démunis, ne peuvent faire face aux exigences universitaires.

Les obstacles socio-économiques font en sorte qu’une étudiante en science de langue et littérature Fertinelle Itoua explique que, faute d’université publique dans la localité où elle a décroché son baccalauréat, elle était contrainte de venir à Brazzaville pour poursuivre ses études supérieures. Et pour subvenir à ses besoins et aux frais académiques, elle est obligée d’exercer le commerce. Une situation qu’elle essaie de juguler depuis plus de trois avec les moyens du bord, sans source de revenu fiable.

Le président de l’Union libre des élèves et étudiants du Congo au sein de la FLASH à l’Université Marien Ngouabi Bertefred Oba pense que les montants fixés par l’université Marien Ngouabi sont très abordables par rapport à ceux des autres universités publiques des autres pays. Seulement il souhaite que la bourse soit payée régulièrement pour faciliter la tâche aux étudiants.

 « Nous syndicalistes nous luttons pour la cause des étudiants, l’accès en salle d’examen est également garanti à tous les étudiants qui n’ont pas encore souscrit aux frais académiques. Mais d’ici peu le gouvernement va payer la bourse pour soulager ces étudiants », révèle-t-il.

Le manque de soutien, les dettes des frais académiques accumulées contraints bon nombre d’étudiants à abandonner les études universitaires et à se diriger vers les petits métiers pour faire face au besoin quotidien. Le décrochage aux études supérieures après une année ou deux ans par   les étudiants est devenu monnaie courante.