Incident à l’aéroport de Pointe/Noire: Jean-Claude Gakosso reçoit l’ambassadeur de France

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Le ministre des Affaires étrangères et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, et le diplomate français François Barateau, ont échangé, le 12 avril, à Brazzaville, au sujet de l’incident qui s’est produit le 11 avril sur le tarmac de l’aéroport international Antonio-Agostinho-Neto.  

A l’issue de l’entretien qui s’est déroulé en présence du ministre de l’intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou, et celle des transports, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, l’ambassadeur de France a souligné l’excellente coopération qui existe entre son pays et le Congo, surtout en cette période de crise sanitaire. « La lettre que les autorités congolaises adressent au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, est un geste d’amitié et de solidarité qui doit être apprécié. L’incident qui s’est produit est regrettable évidemment. Il s’agit de faire en sorte que ça ne se produise plus, et qu’il faut avancer », a déclaré l’ambassadeur, François Barateau.

Cet incident, a-t-il ajouté, « ne remet pas du tout en cause l’extrême bonne collaboration qui existe depuis plusieurs semaines dans le cadre de ce contexte un peu spécial lié à la pandémie du coronavirus, notamment des opérations de retour en France des ressortissants français qui sont de passage au Congo ».




Pour lui, l’enquête en cours permettra de comprendre ce qui s’est réellement passé. « C’est important, notamment vis-à-vis de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), qui est très exigeante à tout ce qui touche la sécurité des avions. Je crois que le gouvernement congolais est tout à fait déterminé à faire la lumière sur cet événement pour en tirer toutes les leçons et je l’en félicite », a déclaré le diplomate français, déclarant en même temps qu’il transmettra la lettre du gouvernement congolais à sa hiérarchie.

En effet, dans une lettre adressée aux autorités françaises, le gouvernement congolais, par l’intermédiaire du ministre des affaires étrangères exprime ses « profonds regrets », assurant « qu’une enquête a été ouverte par les services habiletés afin de clairement établir les circonstances et les responsabilités ». Le gouvernement Congolais assure que « les conditions de sécurité dans les aéroports ont toujours été au centre des priorités des autorités congolaises ».




Il réitéré sa disponibilité à « accompagner les efforts du gouvernement français dans la réalisation des opérations de rapatriement de ses citoyens, en séjour au Congo, et à veiller au  renforcement des relations entre la France et le Congo ». Pour sa part, la compagnie Air France a reporté de vingt-quatre heures son vol à destination de Paris puis dépêché en remplacement un Boeing 777-200.

Les passagers embarqueront le lundi 13 avril. D’après les témoins, un aéronef Airbus A330 de la compagnie Air France chargé de rapatrier des ressortissants français a été la cible de tirs de la part d’un agent de la gendarmerie nationale à Pointe-Noire. L’avion a subit des dommages qui le rendent indisponible. L’auteur des tirs a été placé aux arrêts, en attendant les résultats de l’enquête déjà ouverte.