Electricité : 60 milliards FCFA pour la réhabilitation de la ligne Pointe-Noire/Brazzaville

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Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Emile Ouosso, a annoncé le 9 avril, au cours de la séance de questions orales avec débat au gouvernement à l’Assemblée nationale, que le Congo vient de bénéficier d’un financement de 60 milliards FCFA pour réhabiliter la ligne électrique reliant Pointe-Noire à Brazzaville.

Répondant à la préoccupation du député de la première circonscription électorale de Bacongo, Préférence Gérald Matsima Kimbembé, sur les mesures à prendre pour régler les perturbations liées à la fourniture de l’électricité au Congo, Emile Ouosso a indiqué que le nœud du problème de Brazzaville se trouve entre Loudima, dans la Bouenza, et Mindouli, dans le Pool. Selon lui, toutes ces études ont été réalisées et validées par des experts de la République démocratique du Congo, des ingénieurs de la société Energie électrique du Congo (E²C) et d’AXA, en rapport avec les problèmes existants, les diagnostics, les équipements à remplacer, les coûts et bien autres.

« La réparation de cette ligne s’impose étant donné qu’à Pointe-Noire on brûle par jour inutilement 300 mégawatts qui sont produits et dédiés à Brazzaville mais ne peuvent pas arriver dans la capitale à cause du réseau qui est très mauvais entre Loudima et Mindouli », a expliqué Émile Ouosso devant la représentation nationale.

La réparation de la ligne Pointe-Noire/Brazzaville ne devrait pas régler tous les problèmes de la capitale, a prévenu le ministre, d’autant plus qu’il faudrait également réhabiliter ou construire les réseaux de distribution et résoudre le problème du fameux poste de Mbouomo, à Madibou, dans le 8e arrondissement. D’où la nécessité de développer le solaire. « Il y aura bientôt une centrale solaire qui commence par une première phase de 100 mégawatts à Imboulou et installer une autre centrale à Brazzaville avec le gaz naturel liquéfié », a-t-il annoncé.

Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique qui a séjourné récemment en Russie n’a pas écarté l’hypothèse d’installer des micros centrales partout où il y en a besoin dans le pays.

Interpellé sur la pénalité de 5000 FCFA infligée par E²C aux clients accusant même un petit retard dans le paiement des factures alors qu’elle n’a jamais procédé au dédommagement de ceux-ci, Émile Ouosso pense que le phénomène tend vers sa fin. « Bientôt nous allons fonctionner en électricité comme en téléphonie. Les compteurs prépayés commencent à être installés. Donc, il n’y aura plus ces palabres pour 5000 FCFA ».

Pour régler définitivement les problèmes liés à l’approvisionnement en eau potable et en électricité, le gouvernement estime que les solutions viendraient de l’application des lois votées en 2003 donnant le pouvoir à l’exécutif de procéder aux réformes. « De 2003 à 2024, nous avons passé 21 ans à ne rien faire. Maintenant, accélérons pour que nous parlions de ces difficultés au passé. Concernant l’électricité, nous pouvons dire qu’après un an de négociation, de dialogue, de pédagogie, nous avons enfin achevé les mises en concession des barrages qui font que les privés vont désormais financer », a conclu Emile Ouosso.