Côte d’Ivoire : le quota des femmes dans les assemblées élues fixée à 30 %




En Côte d’Ivoire, le gouvernement se met au diapason de la nouvelle Constitution qui institutionnalise une meilleure représentation des femmes dans les assemblées élues. Un quota minimum de 30 % vient d‘être adopté en Conseil des ministres.

La nouvelle ne pouvait pas mieux tomber. À moins de 48 heures de la Journée internationale des droits de la femme célébrée le 8 mars, le gouvernement ivoirien a adopté un projet de loi facilitant la participation des femmes dans la vie politique du pays.

Selon le texte instruit par la Constitution de la troisième République votée en 2016, un quota minimum de 30 % de femmes est imposé sur le nombre total des candidats présentés pour les scrutins relatifs à l‘élection des députés, des sénateurs, des conseillers régionaux, des conseillers de district et des conseillers municipaux.

« De plus, tout parti ou groupement politique dont la liste atteint au moins 50 % de femmes candidates lors de ces scrutins pourra se prévaloir d’un financement public supplémentaire », ajoute le communiqué final du Conseil des ministres tenu ce mercredi.

Comme le Rwanda et l’Ethiopie

Le faisant, la Côte d’Ivoire marche dans la droite ligne de pays comme le Rwanda ou encore l’Ethiopie qui font figure de référence en matière de promotion de la femme. Ces deux pays ont par exemple adopté une parité fixe dans leurs derniers gouvernements, soit 50 % d’hommes pour autant de femmes.




En Côte d’Ivoire, cependant, le taux de féminisation des instances politiques reste relativement bas. Seules 29 femmes occupent un siège dans l’Assemblée nationale élue en décembre 2016, contre 226 hommes, soit un pourcentage de 11,37 % de femmes. En 2015, seules femmes avaient participé à la présidentielle, face à huit hommes.