Arrestation et détention arbitraires de l’Abbe Joseph NDINGA du diocèse d’Owando.

0
4163

Le jeudi 17/02/2021 passe, tel un malfrat, l’Abbe Joseph NDINGA, curé à la retraite, a été arrêté puis transférer à la maison d’arrêt d’Owando. C’est dans ce climat de terreur et d’intimidation que cette information, disons cette arrestation arbitraire n’a pas été dévoilée, ni par les autorités locales, encore moins par le clergé.

En effet, depuis l’homélie prononcée par le Père Urbain Braginel lkonga lors des obsèques du président Yhomby Opango, les sécutocrates du régime de Brazzaville n’ont cessés de pointer un doigt accusateur sur les Evêques, notamment Mgr Abagna Mossa. Récemment, le message des Evêques du Congo a été perçu par le pouvoir de Brazzaville comme une provocation, une immixtion selon les autorités de Brazzaville.

Comme à l’accoutumée, des voix s’élèvent parmi les partisans du régime, diffamant et accusant les Evêques de tous les maux. Les ‘’Atalakus’’ s’y mettent, proférant des menaces par-ci, des insultes par-là. Thierry Moungala est allé jusqu’à comparer les Evêques aux  »cabris ». Fidèle a sa tradition de terroriser toutes voix dissonantes, le pouvoir de Brazzaville s’est jure de taire celle de l’église. Le mode opératoire demeure inchangé, à savoir le triptyque : Manipulations, Complots, Violences. Triptyque et mode opératoire qui ont conduit à l’assassinat du Cardinal Emile Biayenda un 21 mars 1977, désigné comme co-responsable de l’assassinat du président Marien Ngouabi.

Ce contentieux historique majeur impact à ce jour la vie politique et spirituelle nationale. 2021, l’Abbe Joseph Ndinga semble être la victime expiatoire de  »Pharaon », après avoir échappé au  »petit matin » en 1987 lors de la traque du Capitaine Pierre Anga. Il fut accusé à tort d’utiliser le clocher de l’église pour ameuter les populations lors de l’assaut des soudards du régime contre Pierre Anga. Hélas, l’histoire bégaie tragiquement pour l’Abbe Joseph Ndinga et les paisibles populations d’Owando victimes de l’ingratitude du caïman. Le 17/02/2021 passe, pour un prétendu viol, témoignage d’une jeune fille a Owando, sans un début d’enquête, ni preuves tangibles, l’Abbe Joseph Ndinga a été pris puis place à la maison d’arrêt. Le stratagème n’a pas changé, le cynisme et la cruauté tout autant.

Peuple congolais, voilà la première étape d’une répression qui va aller crescendo contre toutes voix dissonantes, le régime de Brazzaville annonce les couleurs : les larmes et le sang des autres pour le pouvoir d’un clan, d’une oligarchie, d’une bande de personnes sans foi ni loi. << […] Sur la croix, Jésus a subi la trahison du disciple qui l’a vendu et du disciple qui l’a renié. (adouhi ilengui).

Il a été trahi par les gens qui l’acclamaient et qui ensuite ont crié « Qu’il soit crucifié ! » Leboma wa ! Mt 27,22.« Otweré » invite à la sagesse, à la tolérance, à savoir se taire quand c’est utile, parler pour ne pas être complice du mal, convaincre et rassurer à coup d’argument et non par l’argument de la force. Les kouyou disent : « Ondzanga Ali’Ikabi » […] >> Père Urbain Braginel lkongaLa théologie de la libération telle que déclenchée dans le message des évêques du 02/02/2021; N’ayons pas peur de dire haut et fort NON à l’arbitraire.

Exigeons tous la libération de l’Abbe Joseph Ndinga!