Afrique centrale/Economie : La Banque mondiale accorde plus de 300 millions de dollars pour l’interconnexion régionale

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Le ministre de l’Economie et des finances, M. Jean-Baptiste Ondaye et le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la zone Cemac, M. Cheick Fantamady, ont signé, le 26 octobre à Brazzaville, deux accords de financement, notamment le Projet régional d’amélioration des corridors de transport en Afrique centrale (Pracac) et l’accord de restructuration du Programme de réduction des émissions de gaz dans la Sangha et la Likouala (Erpa-Sl).

Selon le ministre de l’Economie et des finances, le premier accord, d’une valeur estimée à 300 millions de dollars Us, dont 90 millions destinés à la République du Congo, répond au besoin des pays d’Afrique centrale, celui de s’interconnecter par la route et par le fleuve Congo, pour favoriser le commerce entre ces Etats, vecteur de croissance et du développement économique de la sous-région.

Ce projet, a-t-il indiqué, est fidèle à la vision du Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, dans son projet de société « Ensemble, poursuivons la marche », qui représente, selon lui, l’intégration régionale comme une nécessité pour la réduction de la pauvreté dans ces pays.

Les principales composantes de ce projet concernent essentiellement, la construction, la réhabilitation des principaux ports secondaires le long des fleuves Congo et Oubangui, la maintenance du corridor fluvial et la construction d’infrastructures marchandes destinées aux communautés locales et commerçantes.

Ces activités, a précisé M. Ondaye, vont être bénéfique aux populations riveraines et surtout aux femmes et personnes vulnérables pour mettre en valeur la politique gouvernementale en faveur du genre.

En ce qui concerne le second accord portant sur la restructuration du programme de réduction des émissions de gaz dans la Sangha et la Likouala, il convient de noter que l’objectif est de débloquer un montant estimé à 41,8 millions de dollars Us pour réduire les émissions causées par la déforestation et la dégradation des forêts afin d’augmenter la séquestration du carbone, dans le cadre du Redd+. Les paiements de ce projet, a précisé le ministre sont conditionnés par les réductions constatées d’émission de gaz à effet de serre.

Cette restructuration qui est effectuée après un rapport de suivi des réductions d’émission de gaz réalisé en juin 2023, a-t-il souligné dans son mot de circonstance, permettra d’obtenir des ressources nécessaires pour les institutions Redd+ au niveau national et départemental.

Pour sa part, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la zone Cemac, M. Cheick Fantamady, a fait savoir que les bénéfices de ce projet seront partagés entre les parties prenantes qui contribuent aux réductions d’émissions de gaz à effet de serre, selon le plan de partage de bénéfice qui a été développé dans un processus très participatif.

Par ailleurs, il s’agira de travailler avec les entreprises d’exploitation forestière et de production d’huile de palme pour réduire les émissions de leurs activités en adoptant par exemple des techniques d’exploitation forestière à moindre impact.

Les peuples autochtones et les communautés locales qui dépendent des forêts, a-t-il poursuivi, recevront aussi une assistance pour améliorer leur moyen de subsistance et réduire les émissions de carbone grâce à des pratiques agricoles durables y compris les systèmes d’agroforestières.

Ces deux accords ont été signés en marge du sommet des trois Bassins forestiers tropicaux, notamment l’Amazonie, le Congo et le Bornéo Mekong, tenu à Brazzaville, du 26 au 28 octobre rappelle-t-on. 

(ACI/Blanchard Boté)