Le ministère chrétien du combat spirituel, communément appelé CIFMC, organise du 10 au 20 novembre à Brazzaville des assises nationales pour traiter des problèmes qui le minent. La reprise des activités de la congrégation créée par le couple Olangi en dépend.
« Tout ce que nous faisons vise à rétablir l’ordre, tel que demandé par le gouvernement afin que le ministère chrétien du combat spirituel reprenne ses activités sur toute l’étendue du territoire national », a indiqué le secrétaire national de cette congrégation, Joachim Kindara, en conférence de presse le 7 novembre à Brazzaville, co-animée avec une des responsables de la coordination, Yvette Ruth Ouembala.
Pour les assises prévues du 10 au 20 du mois en cours, les délégations qui viendront des départements sont attendues dans la capitale à partir du 8 novembre. Joachim Kindara a lancé l’appel aux fidèles de venir nombreux participer à ce rendez-vous.
En rappel, les problèmes au sein du ministère chrétien du combat spirituel se sont aggravés avec le décès du couple fondateur : Olangi. La crise au sein de cette église s’est amplifiée lorsque l’un des enfants Olangi, Paul David Olangi, a eu des propos jugés déplacés lors du culte du 14 août dernier. Révoltés, certains jeunes chrétiens lésés ont par la suite déclenché un mouvement de désobéissance afin d’attirer l’attention de la coordination nationale. La situation a suscité des tensions qui auraient pu troubler l’ordre public. Ainsi, Guy Georges Mbaka, alors ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, avait publié un arrêté fermant les portes de cette congrégation le 20 du même mois.
En conférence de presse, Joachim Kindara et Yvette Ruth Ouembala ont éclairé la lanterne de l’opinion sur les incompréhensions ayant conduit à cette crise. Lesquelles incompréhensions sont nées de la mauvaise interprétation et application des textes.
La volonté affichée par les enfants Olangi d’imposer des dictats ; les nominations arbitraires par Kinshasa aux différentes fonctions sans concertation avec les responsables locaux de Brazzaville ; le contrôle sans partage des finances ; l’impolitesse des missionnaires vis-à-vis des autorités congolaises ; l’exclusion des locaux dans la gestion administrative, financière et du patrimoine, font partie des causes profondes de cette crise.
C’est donc pour laver le linge sale en famille que l’ensemble des fidèles du ministère chrétien du combat spirituel vont s’asseoir du 10 au 20 novembre à Brazzaville. Ce qui découlera de ces assises permettra de savoir si la congrégation reprendra ses activités ou pas.