Chassée d’Afrique du Sud, la famille escroc Gupta débarque au Congo des mains de Danielle Sassou Nguesso

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Dans un conflit d’intérêts sans précédent qui étale la dépravation du clan Sassou, Danielle, ex-femme du ministre Kiki a ramené auprès de Denis Sassou Nguesso la famille indienne Gupta, chassée d’Afrique du Sud pour corruption, blanchissement et détournements de fonds publics en complicité avec l’ancien président Jacob Zuma aujourd’hui poursuivi par la justice de son pays. Des escrocs qui atterrissent au Congo par la grande porte avec l’excuse d’investir dans les zones économiques spéciales.

Les autorités de Dubaï ont annoncé finaliser la procédure d’extradition des frères Gupta, arrêtés aux Émirats arabes unis dans le cadre d’un avis de recherche d’Interpol. Les membres de cette puissante famille d’origine indienne sont accusés de blanchiment et de détournements de fonds publics en Afrique du Sud, opérés avec la complicité de l’ancien président Jacob Zuma.

Ils sont soupçonnés par la justice sud-africaine d’être au cœur du système de corruption mis en place par Jacob Zuma : Dubaï a annoncé mardi 7 juin finaliser l’extradition de deux frères de la sulfureuse famille sud-africaine Gupta. Arrêtés aux Émirats arabes unis, ils sont accusés de baigner dans un vaste scandale de corruption d’État en Afrique du Sud impliquant l’ancien président.

L’Afrique du Sud, qui cherche depuis des années à amener Atul et Rajesh Gupta devant la justice, avait annoncé lundi avoir reçu des informations des autorités des Émirats arabes unis – dont Dubaï fait partie – sur l’arrestation des deux frères fugitifs.

« La police de Dubaï a arrêté Atul et Rajesh Gupta, parmi les suspects les plus recherchés d’Afrique du Sud, en lien avec des accusations criminelles et de blanchiment d’argent », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

L’arrestation est intervenue à la suite d’un avis de recherche d’Interpol, une organisation internationale facilitant la coopération policière, actuellement dirigée par un responsable émirati.

Les autorités des deux pays finalisent la procédure d’extradition des frères Gupta, a indiqué la police de Dubaï qui souligne la détermination de l’État à lutter contre le blanchiment d’argent – l’émirat du Golfe a longtemps été accusé d’être un refuge pour les délinquants financiers du monde entier.

Ajay, Atul et Rajesh Gupta, trois frères d’origine indienne et sulfureux hommes d’affaires, sont accusés d’avoir pillé les caisses de l’État, avec la complicité de Jacob Zuma, pendant ses neuf ans au pouvoir entre 2009 et 2018.

Interpol a lancé en juillet un avis de recherche contre Atul et Rajesh dans le cadre d’un contrat douteux d’1,5 million d’euros impliquant une entreprise liée à la famille. 

Le procès en Afrique du Sud avait été reporté en juillet en l’absence des accusés. Une nouvelle audience avait alors été fixée au 6 septembre

Arrivée au Congo

Après la signature, le 4 octobre à Brazzaville, des contrats de développement des Zones économiques spéciales (ZES) de Pointe-Noire, Ouesso et Oyo/Ollombo entre le gouvernement congolais et la société Arise, le président directeur général de cette entreprise, Gagan Gupta, s’est entretenu aussitôt avec le président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

« Nous allons développer les Zones économiques spéciales (ZES) au Congo en construisant des routes, et en faisant de la communication et du management. Nous inviterons également des sociétés étrangères qui s’installeront dans ces ZES. Elles bénéficieront d’une fiscalité et d’une taxation particulière. Et, dans les deux ou trois ans à venir, elles s’industrialiseront », a expliqué le président directeur général (PDG) de la société à l’issue de sa rencontre avec le chef de l’Etat.  

L’entretien entre le président Denis Sassou N’Guesso et le PDG d’Arise, Gagan Gupta, s’est déroulé en présence du ministre en charge des ZES et de la diversification économique, Jean-Marc Thystère Tchicaya ; celui de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso ; du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public, Ludovic Ngatsé.

Le ministre Jean Marc Thystère Tchicaya, visiblement satisfait des entretiens, a dégagé l’intérêt de ce protocole d’accord entre le Congo et la société Arise.

« C’est une société qui a de l’expérience et a mis en place les ZES dans plusieurs pays africains. Il y a une vraie concrétisation de ce que sont les ZES et ce qu’elles deviendront et l’impulsion économique qu’elles peuvent donner au Congo », a -t-il déclaré. 

Selon les termes de l’accord, la société singapourienne a pour mission de mener les activités liées à la transformation du bois, des produits agricoles ainsi que le développement des routes.

Rappelons que la société Arise, spécialisée dans les infrastructures industrielles, entend investir au Congo principalement dans les ZES. Son PDG a signé un accord avec des membres du gouvernement pour le développement des trois zones ZES ( Pointe-Noire, Brazzaville, Oyo-Ollombo)