Congo : sur 32 sociétés forestières seules 2 respectent la législation sur les engagements

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À l’issue de la publication du rapport 2019-2020 intitulé « Evaluation de l’état de la gouvernance forestière en République du Congo », de la Plateforme pour la gestion durable des forêts (PGDF) et le Comptoir juridique junior (CJJ) en collaboration avec le Fonds mondial pour la nature, ces organisations de la société civile dénoncent que sur trente-deux sociétés forestières exerçant dans le pays, il y a à peine deux qui respectent rigoureusement la législation et autres engagements.




« Nous souhaitons que le procureur se saisissent de tous les rapports de lutte contre la corruption et ouvre des enquêtes judiciaires sur toutes les chaines de transformation et de commercialisation des produits forestiers afin de réduire les risques de corruption et d’influence. Il y a une faiblesse d’actions intentées en justice en ce qui concerne la lutte contre l’exploitation illégale du bois. Respectivement, deux cas ont été signalés dans la Sangha et un dans le Kouilou. Plus souvent on privilégie la transaction qui, par contre annihile l’action judiciaire. Il faut sanctionner pour dissuader », a indiqué Lilian Laurin Barros, secrétaire permanent au CJJ.

La Plateforme pour la gestion durable des forêts (PGDF) et le Comptoir juridique junior (CJJ) en collaboration avec le Fonds mondial pour la nature (WWF) proposent aussi à l’Etat d’élaborer un plan d’affectation des terres et de renforcer les mandats pour promouvoir la coordination intergouvernementale, inter et extra-sectorielle au niveau départemental et local.




Ces organisations de la société civile désirent également la structuration du marché national des produits forestiers, l’allègement de la législation et des politiques forestières pour inciter le développement par les Congolais qui œuvrent dans le secteur des petites et moyennes entreprises.

Ils recommandent également que le fonds de développement local soit rendu fonctionnel dans les concessions forestières aménagées ou pas. Ces organisations veulent que soient améliorées la communication, la recherche forestière et la vulgarisation du cadre juridique auprès des usagers, des populations locales et des autochtones.

Aux bailleurs de fonds, ces organisations recommandent le renforcement de l’expertise de la société civile, des parlementaires, des agents de l’administration publique, des journalistes, communautés locales, des autochtones, des acteurs du secteur privé en matière de la gouvernance forestière et en moyens financiers.




Au procureur de la République, elles souhaitent qu’il joue aussi sa partition dans l’amélioration de la gouvernance forestière de l’institution qu’il dirige.

Un des principaux maux dont souffre le Congo aujourd’hui est la corruption. Parlant de la question, les politiques et les agents publics sont toujours accusés comme les premiers instigateurs du fléau.

Pour rompre donc avec ce phénomène, Florent Ntsiba, directeur de cabinet du président de la République Denis Sassou N’Guesso, quelqu’un d’une extrême qualité, qui est connu pour sa pugnacité et pour sa rigueur, a été chargé de gérer les dossiers liés à la corruption qui mine l’Etat congolais.

Le compagnon de route de Denis Sassou N’Guesso a déjà révélé, le 12 octobre 2018, de graves dysfonctionnements dans la filière bois qui auraient provoqué une perte de 13 milliards de FCFA en 2016 et 2017.

Source:lesechos-congobrazza.com