Télé Congo : Les journalistes du cartel d’Oyo évitent de parler de la chute d’Alpha Condé en Guinée.

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Presque toute la presse africaine a relayé hier la nouvelle sur la situation qui prévalait au quartier Kaloum de Conakry où les forces spéciales ont mis fin au règne du dictateur Alpha Condé. A Nkombo, les journalistes qui ont été abrutis depuis par le cartel d’Oyo se sont auto censurés et n’ont fait aucune mention de la chute d’un dictateur qui ressemble à celui du Congo. La même chaîne qui avait diffusé en boucle des jours la prestation de serment de ce dictateur assisté par son frère Empereur du Congo.

Malgré des années de formation à Marien Ngouabi et dans d’autres universités, les journalistes Congolais en poste à la chaîne nationale ont été victimes du syndrome d’Oyo. Leur intelligence a été simplement remplacé par l’eau qui coule dans le fleuve Alima et ne peuvent désormais que parler du bien des membres de ce même cartel.

La plus grande bêtise d’un homme sur terre est celle de se laisser dompter intellectuellement par un moins que lui. Et c’est le cas avec la kyrielle des journalistes de Télé Congo.

La triste image du dictateur Alpha Condé, assis sur un fauteuil pieds-nus et chemise semi ouverte, entouré des militaires des forces spéciales Guinéennes, n’a pas plu aux membres du cartel d’Oyo, qui sont conscients de nager dans les mêmes eaux que le Guinéen.

Parler de la chute brutale d’Alpha Condé sur les antennes des médias officiels est se tirer une balle contre soi-même. Ce dictateur Guinéen, est de l’école de l’empereur Sassou Nguesso, l’initiateur des troisièmes mandats. En 2015, Denis Sassou Nguesso et son cartel d’Oyo sont passés sur les cadavres des milliers de Congolais pour imposer son referendum anticonstitutionnel qui lui ouvrait les portes d’un troisième mandat et maintien au pouvoir.

Après ses deux mandats légitimes à la tête de la Guinée, l’ancien farouche opposant s’est inspiré de l’empereur en modifiant la constitution de son pays afin de se maintenir au pouvoir. Mais moins d’une année de hold-up, Le colonel Mamady Ndoumbia a mis fin à cette aventure et Alpha Condé a fini comme tout bon dictateur dans la grande humiliation.

Pour Télé Congo, balancée cette information serait une insulte ou « bimbwakela » au chef du cartel d’Oyo. Le silence a été donc la solution adoptée par la meute des journalistes de cette chaîne.