La direction demande la suspension de leur solde ! Il s’agit des résultats de la Commission nationale de contrôle des effectifs de la police présidée par le général de 1ère classe, Jacques-Antoine Bouiti.
Il ressort donc de cette enquête que 335 officiers supérieurs et subalternes de police ne se sont jamais présentés à ce contrôle. Nombreux ne sont d’ailleurs pas connus des casernes ou des bureaux de police.
Pour motif de « recherche infructueuse », le président de la Commission a instamment demandé à la Direction générale des finances et de l’équipement (DGAFE) de couper les salaires de ces agents fictifs.
L’armée et la police constituent l’une des plus importantes dépenses de l’Etat. En 2021, leurs budgets combinés (Défense et Intérieur) dépassaient les quelque 280 milliards de francs CFA.
Lors d’un contrôle initié entre 2014 et 2015, plus de 5.000 agents des forces armées et de police avaient été identifiés comme fictifs. Là aussi, il avait été demandé que leurs salaires soient coupé.
A l’époque, l’enquête révélait que de nombreux officiers s’arrogeaient jusqu’à quatre, six, voire 10 salaires fictifs à eux-mêmes!
Globalement, il n’existe aucun accès à l’information sur la masse salariale des agents de la force publique. Cependant, on sait que les généraux et les colonels qui ont des fonctions dans l’armée et la police perçoivent des salaires faramineux, en dehors du fait qu’ils bénéficient d’une prise en charge de l’Etat (logement, véhicule, nutrition ou soins de santé).
Ces deux entités de l’Etat recrutent à tout bout de champ. C’est l’un des pôles de l’Etat où les recrutements se font quasiment chaque trimestre, pour être modeste.
De même, la Fonction publique a lancé depuis le 6 décembre l’opération de contrôle des agents civils de l’Etat, dans le but de maîtriser les effectifs et ma masse salariale.
©Arsène SEVERIN