Sassou, Collinet, Mokoki et Cie pointés du doigt dans divers crimes.

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Rien d’excessif ne transparaît dans l’intitulé de notre article si l’on essayait d’égrener le chapelet de maux que font subir les gouvernants congolais aux populations. On ne peut pas dire que la misère et la précarité qui sévissent au Congo Brazzaville, couplées à l’offre sanitaire désastreuse sont moins que des crimes, puisqu’elles mettent en péril la vie des citoyens. Beaucoup de Congolais meurent par manque de soins appropriés et du fait d’une paupérisation voulue et entretenue par le gouvernement Makosso et qui s’est exacerbée depuis bientôt cinq ans. Le venin de cette paupérisation a gagné toutes les structures de l’État, et ceux qui sont à la tête de ces structures s’accommodent allègrement de la mal gouvernance sans qu’ils en soient offusqués. Gérer une institution publique comme une épicerie familiale est devenu une habitude qui a élu domicile dans le logiciel mental de ces responsables. Ils se sont fourvoyés dans une inconscience notoire.

Il va sans dire que le premier palier des crimes d’État est l’absence de structures adéquates de santé. La prise en charge médicale laisse à désirer. Que d’injustices! Les mieux nantis se font soigner à l’Étranger tandis que les pauvres sont voués à la mort. Les riches du Congo dont la fortune procède de détournements de deniers publics, peuvent se payer sans hésiter les services sanitaires de haut standing. On les connaît, ces voleurs et criminels de la république. Il suffit d’arpenter les rues et avenues de deux grandes villes pour se rendre compte à quel point fleurissent les villas. Dans les quartiers populaires où logent les citoyens lambda, plusieurs maisons s’écroulent du fait des inondations, mais sans faire sourciller. Faute de voirie, les caniveaux débordent. Les marigots commandement appelés madukutsékélé, charrient les eaux remplies de détritus de toutes sortes. Le péril fécal en ajoute au manque d’hygiène, et les maladies entraînent de nombreux citoyens vers la mort. L’absence d’assainissement est un autre crime perpétré par M.Sassou et son gouvernement.

Les malades qui s’adressent au Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHUB) n’ont pas beaucoup de chance d’en sortir vivants. Pour cause, la gestion peu orthodoxe et le délabrement total de cette structure, en dehors de l’imagerie qui a été changée, ne rassurent pas. Il manque de tout dans cet hôpital : plateaux techniques fiables, matériel, réactifs, médicaments, ascenseurs, eau potable, sanitaires, etc. Le scandale de fin d’année s’est déroulé la semaine dernière où 90% du CHUB était plongé dans le noir du 20 au 22 décembre, Cela n’a choqué personne, ni les plus hautes autorités. Cela ne nous étonne pas, elles ont leur avion médicalisé prêt à décoller au moindre toussotement de l’une d’entre elles.

Elles ne peuvent pas apporter de l’assistance aux citoyens malades.; c’est clair, une non assistance à personne en danger. Cela s’assimile ni plus ni moins à un crime en bande organisée. MM. Sassou, Collinet et Mokoki devraient répondre d’avoir nommé le retraité Alexis Raoul Thierry Gombet, directeur général du CHUB qui n’a pu organiser le service d’urgence du CHUB qu’il a dirigé pendant des années comme révélé au parlement. Pourquoi continuer à garder quelqu’un à la tête du CHUB alors que les services de sécurité, les syndicalistes, les médecins, les enquêtes parlementaires alertent sur l’incompétence et les détournements de fonds par ce dernier ? Malgré les aides et la subvention d’un milliard huit cents millions de fcfa par trimestre qu’il reçoit de l’État, ce directeur général n’arrive pas à payer, ni réactifs, ni médicaments pour soulager les malades. Pire, il attribue des marchés de gré à gré alors que cela est prohibé; il rémunère plus des membres de son cabinet qu’il a recruté que les médecins. La complaisance ou le silence des gouvernants au plus haut sommet est complice, digne de la mafia ou du crime.

Parlant de crime, il sied de dire qu’il est devenu organique au Congo. Il s’apparente à un régal pour lesdits gouvernants qui ne se méprennent aucunement de porter le couteau à la gorge des citoyens, prêts à leur tailler la carotide. Au CHU, les morts se comptent chaque jour. Ils sont devenus des trophées de la chasse macabre à laquelle se livreraient MM. Sassou, Collinet et Mokoki. Plus il y a de morts, certainement, mieux ils se portent. Les hôpitaux du Congo sont devenus des mouroirs. Les gouvernants ne s’en offusquent pas. Tels des charognards, ils seraient à l’affût du moindre corps que les services sanitaires démunis envoient dans la chambre mortuaire. De même dans les grandes villes, comme nous l’avons souligné plus haut, malgré les cours d’eau et les moyens financiers injectés pour les grands travaux, des canalisations n’ont pas été construites pour évacuer les eaux usées. Jean Jacques Bouya, Rodrigues Ngouonimba, Gilbert Mokoki, Anatole Collinet Makosso et Denis Sassou Nguesso interrogent.

Peut-on dire que la franc-maçonnerie à laquelle ils ont adhéré les rend aveugles et insouciants ou insensible devant la misère des populations ? Pourtant, les grands-maîtres des Loges maçonniques que nous avons rencontrés au cours de nos enquêtes en France, en Angleterre et récemment au Moyen Orient nous ont avoué que l’objet de la FM est l’amélioration des conditions de vie des citoyens et la gestion honnête de la cité. Si c’est cela, alors, le directeur général du CHUB, les gouvernants congolais ne sont ni Chrétiens ni Franc-maçons mais plutôt des syncrétistes. Ils ont trahi le serment.

Par ailleurs, les articles 8, 36, 95 210, 211 de la constitution du 25 octobre 2015, la Loi n° 009/88 du 23/05/88 instituant un code de Santé, les décrets n° 84-290 du 26 mars 1984 portant création du conseil national de la santé et du développement social, le décret n° 2009-312 du 13 octobre 2009 relatif aux attributions du ministère de la santé et de la population, le décret n°2018-268 du 2 juillet 2018 portant organisation du ministère de la santé et de la population, culpabilisent les responsables politiques, administratifs et certains médecins.

L’article 95 renforce cette position : « … La responsabilité pénale du Président de la République peut être engagée en cas de manquement grave à ses devoirs, manifestement incompatible avec l’exercice de sa haute fonction…’.
M.Sassou qui a nommé Thierry Gombet, directeur général du CHUB, sur proposition du ministre Mokoki et approuvé par le premier ministre Collinet Makosso est coupable. Les ministres Makosso et Mokoki qui ne suivent et ne sanctionnent pas devraient répondre de la souffrance et de la mort des congolais. Étant donné que, la santé des congolais ne se limite pas seulement à la gestion du CHUB qui a elle-même d’autres ressorts, les intellectuels et les démocrates doivent appliquer le conseil de M. Sassou Nguesso qui leur demandait de prendre leur responsabilité quand les textes sont violés.


Ghys Fortune BEMBA DOMBE