Protection de l’enfance : le Congo engagé à combler le vide juridique

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La ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Irène Marie Mboukou Kimbatsa, a indiqué le 16 juin que le Congo élabore l’avant-projet de décret portant création, organisation et fonctionnement du parlement des enfants au Congo.

Le pays s’est engagé dans le processus, poursuit-elle, pour combler le vide juridique en matière de protection de l’enfance.

La ministre a annoncé l’élaboration de l’avant projet de décret dans le message du gouvernement lu lors de la célébration de la journée de l’enfant sur le thème « 30 ans après l’adoption de la Charte : accélérons la mise en œuvre de l’Agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants », organisée en collaboration avec l’Unicef.

« L’Agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants qui s’inscrit dans la dynamique de mise en œuvre de l’agenda 2063 de l’Union africaine est un ensemble d’orientations stratégiques étalé sur 25 ans, adopté en 2016 par le comité pour réaliser des progrès en faveur des enfants par une prise en compte de leurs droits dans les politiques de développement de chaque pays en Afrique », a déclaré Irène Marie Mboukou Kimbatsa.    

Selon elle,  la journée de l’enfant est une occasion pour les Etats membres de l’Union africaine d’examiner les problèmes auxquels sont confrontés les enfants en vue de prendre de nouvelles résolutions pour relever les défis.  

La chargée des Affaires sociales explique aussi que le Comité de l’Union africaine exhorte les Etats parties à procéder à l’évaluation des actions réalisées dans le cadre de « l’Agenda 2040 au cours des cinq dernières années.

Pour sa part, le représentant adjoint de l’Unicef au Congo, Andres Lopez, a félicité le pays pour les avancées réalisées pour l’atteinte des droits des enfants. « Ceci est très important pour nous assurer que chaque enfant au Congo ait accès aux services essentiels auxquels il a droit et qu’il puisse ainsi réaliser son plein potentiel. Les recommandations issues de ce dialogue contribueront à l’élaboration d’une feuille de route claire pour y arriver », a-t-il laissé entendre.   

La célébration de la journée de l’enfant a été marquée d’un panel entre les enfants et les membres du gouvernement sur les questions liées à la protection des droits de l’enfance : l’arrestation abusive des innocents dans les établissements scolaires, le « phénomène de « bébé noirs », l’accès équitable à l’éducation, la santé, les violences en milieu scolaire, l’installation des bibliothèques dans les établissements scolaires et l’expiration du mandat du parlement des enfants et bien d’autres.

Le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a assuré les enfants que le gouvernement a créé un ministère de la Sécurité et de l’ordre public pour mettre fin aux actes de vandalisme et au phénomène bébé noirs.

A propos de la pandémie de Covid-19, au sein des établissements,  une stratégie de dépistage à grande échelle avait été mise en place malgré que son évolution avait été confrontée aux problèmes de logistique.

« Le gouvernement avait pris des dispositions avant la réouverture des classes après le confinement pour lutter contre la covid-19, dans les écoles. Respectez les mesures barrières édictées par les autorités bien que la covid n’attaquait pas les enfants dès son déclenchement. Toutefois si un sujet est détecté positif dans un établissement on pourra dépister les sujets contact », a-t-il dit. 

Le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire et de l’Alphabétisation, Jean Luc Mouthou, assure, de son côté, les enfants de la mise en place d’une cellule de lutte contre la fraude afin d’éradiquer le mécanisme de transhumance dans les établissements. Le ministère procédera au recrutement des psychologues pour s’occuper des questions d’écoute en cas de violences sexuelles dans les écoles, a-t-il ajouté.