Pandora Papers: Sassou pris main dans le sac selon John Binith Dzaba

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Dans la plupart des pays concernés, les faits cités dans l’enquête ne sont pas susceptibles de poursuites, mais ils sont en contradiction avec le discours anti-corruption de certains dirigeants, notamment africains.

Au Congo Brazzaville, la société civile décrit une situation pratiquement similaire. Le dirigeant de ce pays, Denis Sassou Nguesso, est également cité dans les Pandora Papers. Pour rappel, il y a à peine un mois, un autre rapport publié par le collectif Sassoufit, épinglait le rôle de l’élite congolaise qu’il accusait de fonctionner comme une mafia.

La société civile monte au créneau

Mais cette-fois, pour la première fois, le nom du président congolais est directement cité. Il n’a pas eu recours à des prête-noms, comme le souligne Andrea Ngombet, directeur de la Stratégie Anti-Kleptocratie au sein du Collectif Sassoufit. « Jusqu’à présent c’était toujours sous des prête-noms, soit des nièces, des neveux, des partenaires, des facilitateurs. Mais son nom à lui même n’apparaissait jamais en direct. Or là, il s’agit bien de la société créée par Denis Sassou Nguesso lui-même aux ÎIes Vierges britanniques au lendemain de son coup d’état de 1997 au Congo. Il est crucial pour nous que ces biens et que cet argent aille d’abord au financement de la démocratisation », souligne Mr Ngombet.