Chaque jour, les populations vivant après le pont du Djoué font face aux interminables embouteillages qui peuvent durer jusqu’à trois heures. La principale cause est l’unique pont sur la rivière Djoué qui sépare cette zone de Brazzaville. Le projet de la construction d’un autre pont vers Sangolo pour désengorger a été remis dans le placard par le régime Sassou qui voue une haine viscérale contre le Pool en particulier et le Sud en général. De l’autre côté, la partie nord dispose de trois sorties qui facilitent la mobilité de ses populations.
A chaque discours, ils parlent du vivre ensemble et de l’unité nationale, mais pourtant dans les faits, leur haine viscérale envers le Sud est perceptible. Ce Sud qui tient l’économie congolaise et qui n’en bénéficie pas à cause des idées dépassées du clan Sassou.
L’enfer que vivent les populations du « Shimu Djoué » n’émeut en rien le clan Sassou, moins encore leurs acolytes du Pool qui ne pensent qu’à leur statut social. Alors que Jean Jacques Bouya vient d’annoncer le projet de l’extension de la troisième sortie nord jusqu’au centre-ville de Brazzaville, le Djoué attend encore ne fut ce que son deuxième pont.
Ces tribalistes qui dirigent le Congo pensent que l’argent du Congo leur appartient et qu’ils peuvent décider sans tenir compte des besoins réels des populations d’en faire ce que bon leur semble. Tous les projets importants de Brazzaville sont focalisés dans la partie nord toujours dans cet esprit tribal qui les hante.
Malgré son voyage en Côte d’Ivoire où il s’est rendu compte de son incompétence et ses bricoles, Denis Sassou Nguesso ne tient pas à copier son homologue Alassane Ouattara.
Parfois l’on se demande à quoi servent réellement ces cadres du Sud qui mangent avec le clan Sassou ? Ne peuvent-ils pas faire comprendre à Sassou Nguesso qu’un deuxième pont sur le Djoué ne ferait pas du mal à son clan, mais bien au contraire !