Le CFCO, abandonné à son triste sort à cause d’Océan du nord

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Les caciques du pouvoir qui sont actionnaires dans Océan du Nord et d’autres sociétés de transport routier font tout pour saboter la relance du CFCO. Le Chemin de Fer Congo-Océan (CFCO) est un établissement public de la République du Congo qui exploite un réseau ferroviaire de 885 kilomètres. On distingue trois tronçons : la ligne du Congo-Océan, relie le port de Pointe-Noire, au bord de l’océan Atlantique à Brazzaville, construite de 1921 à 1934 (512 km) ; le tronçon de Mont-Bélo à Mbinda, construit de 1959 à 1962 (285 km) ; et le tracé de Bilinga à Dolisie, le réalignement construit de 1976 à 1985 (91 km).

Créé par ordonnance du 16 février 2000, le CFCO est devenu un établissement public à caractère industriel et commercial. En 2004, le gouvernement congolais avait prévu la privatisation du CFCO mais, l’appel d’offre s’avéra infructueux.

Autrefois, épine dorsale de l’économie congolaise, le chemin de fer est de nos jours un peu comme abandonné à son triste sort.
Tel un orphelin qui ne bénéficie d’aucune assistance maternelle et/ou parentale, le CFCO n’a bénéficié d’aucune restructuration ni de réfection concernant sa voie ferrée et ces bâtiments. L’Etat congolais, qui est le seul et unique propriétaire de cette société n’a pas été à mesure d’apporter des solutions idoines en ce qui concerne la voie et les bâtiments.


Dès lors que la grande opération instituée par le Gouvernement de la République depuis les années 2000, la Municipalisation accélérée, qui a été une opération salvatrice pour l’amélioration des conditions de vie et de travail dans les différents départements et différentes agglomérations de notre pays.
Le Chemin de Fer Congo-Océan, CFCO, avec une longueur de seulement 512 kilomètres (de Pointe-Noire à Brazzaville), pouvait faire l’objet d’une réhabilitation tous azimuts, du fait de son état de délabrement pendant et après les évènements tragiques que le Congo a connu entre 1997 et 1999 : ponts détruits, rails démontés et gares détruites. Des gares brûlées, détruites, n’ont connu guère de réhabilitation.


Ayant été pendant longtemps l’épine dorsale de notre économie et ayant fait du Congo un pays de transit, le CFCO a cependant joué un rôle important pour le trafic ferroviaire au sein de l’Afrique centrale. Cette entreprise devrait à l’occasion des Municipalisation accélérées avoir un regard attentionné de la part des autorités gouvernementales. Avec une voie ferrée délabrée, même les trains dits à vitesse grand V comme  »Express », « Gazelle », « Océan » et autres, ne peuvent circuler à temps plein, convenablement ni, ne peuvent être très opérationnels. Ils couvrent la distance de 512 km en plus d’une journée entière. Motifs : cassure des rails, déraillements, dus à la vétusté de la voie, donc des rails très vieillissant.

Certaines bâtiments de la voie ferrée, donc les gares telles que : Bouansa, Mindouli, Kibossi bref, la quasi-totalité des gares dans le département du Pool, qui ont été saccagées et vandalisées pendant les conflits armes, n’ont pas été réhabilités outre mesure.
Le prestigieux service VB, c’est-à-dire, Voie et Bâtiments, qui s’occupait exclusivement de l’entretien de la voie ferrée et des bâtiments, tels les logements des Cheminots et la maison qui abrite la gare, ne fonctionnent plus a rythme plein comme jadis. D’ailleurs, la plupart a été détruits sans aucune réhabilitation possible.
Le fret qui favorisait et facilitait l’évacuation de certains produits vivriers, agricoles et des colis ne fonctionne plus convenablement, par manque parfois et souvent de wagons pour  la marchandise et de  machines d’attraction dans les gares pilotes ou carrefours, a l’instar de Nkayi, Madingou, Bouansa, Mont-Bélo, Dolisie, Loutété, Mbinda, Mossendjo, Mvouti, etc. Ceci, pour l’évacuation facile de la production agropastorale de l’hinterland.

Cependant, il faut noter l’inexistence remarquable des passages à niveau non barrés dans la majorité de nos grandes villes, à savoir : Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et même Nkayi. Ce qui pose des gros problèmes de sécurité des usagers de la route.  

Signalons que, depuis l’arrêt en 1991 de l’acheminement du Manganèse exploité au Gabon par la Compagnie Minière de l’Ogoué (COMILOG) qui relie Mont-Bello, point de jonction avec le CFCO a Mbinda, l’exploitation et l’usage de cette voie ferrée est désormais à la charge de la Direction générale du CFCO.

Bon an, mal an, avec les mêmes problèmes et les mêmes difficultés de fonctionnement adéquat, le CFCO s’attèle à satisfaire et à résoudre un tant soit peu les besoins quotidiens de sa clientèle et usagers de leur moyen de transport qu’est : le rail. Le CFCO est un réseau de chemin de fer d’un écartement de 1m 067 mm, à voie unique non électrifiée pour un trafic commercial et marchandises. Il n’y a pas de chemin de fer sans voie. Un chemin de fer, c’est le rail, le convoi et des cheminots dévoués. Le Chemin de Fer Congo-Océan est para étatique.