JO Tokyo: le Congo n’a envoyé que 2 athlètes dans une délégation de 17 membres

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La délégation congolaise à Tokyo pour les jeux olympiques 2020 est composée de dix- sept membres dont trois athlètes d’après la cheffe de la délégation congolaise. Le Congo ne participera donc à cette compétition qui a démarré le 23 juillet dernier qu’avec trois athlètes dans deux disciplines : l’athlétisme et la natation. Une question reste posée, pourquoi trois athlètes et 14 autres personnes ? il reste donc à définir la mission de chacun si ce n’est qu’aller faire du shopping aux frais du contribuable ou encore du pauvre retraité qui n’a presque plus sa pension.

Pour la responsable de la délégation congolaise à Tokyo, la taille de la délégation se définit par le nombre des athlètes. Natacha Ngoye Akamabi et Gilles Anthony Afoumba en athlétisme notamment aux 100 et 400m, puis Stefan Bellor Sangala en 50m de nage libre (natation).

Pour Victor Tamba, directeur technique du comité national olympique et sportif congolais, il est d’abord nécessaire pour déterminer les choix de chacun. Ainsi, Natacha Ngoye Akamabi était double fois médaillée d’or aux jeux de la francophonie à Abidjan en Côte d’Ivoire. Au cours des JO, elle a cette chance d’arriver aux quarts de finale.

Pour Afoumba, basé en France, est proche de battre le record du Congo détenu par Mbemba . Il a la chance de passer le premier tour des 400m. La nageuse Stefan Bellor Sangala qui se prépare localement, donnera le meilleur d’elle-même pour améliorer sa performance.

Aussi, pour Françoise Mahoungou, ces Athlètes ont été sélectionnés grâce à des places d’universalité ; « les jeux olympiques c’est un rassemblement, un regroupement de tous les comités olympiques nationaux (CNO). La solidarité olympique donne la possibilité aux CNO qui n’ont aucun Athlète qualifié, de demander des places d’universalité et des places sur invitation tripartie (CTO, CNO et la fédération internationale). Pour bénéficier des places sur invitation tripartie, il faut être éligible. Pour les jeux de Tokyo, le Congo n’avait pas été éligible. Donc, on ne pouvait pas demander ces places ». Reste donc à justifier la présence des autres membres de la délégation.

Si pour les athlètes, quelques informations ont été données pour éclairer l’opinion sur le modèle de choix de participation, sur les 14 autres membres de la délégation, le Comité national Olympique Congolais reste sans voix.

Lorsqu’on a pas la maitrise des règles du jeu, on peut se baser sur le bon sens mais il n’y a pas d’explication autant officiel pour peu comprendre le peu de compétiteurs et plus d’accompagnateurs pour justifier les 14 autres personnes présentes dans la délégation congolaise à Tokyo . 

Pour soutenir la thèse des autres membres de la délégation, un journaliste déclare : « il faut nuancer les propos. A ce niveau, s’il faut être professionnel, un seul athlète peut avoir autour de lui un entraineur, un préparateur physique, un kinésithérapeute, un médecin, etc.  Ajoutées à cela des questions administratives, financières, logistiques…je me posais la même question et j’ai trouvé la réponse quand j’ai accompagné une délégation aux qualifications des jeux paralympiques. » 

Toutefois, un Brazzavillois amoureux du sport a déclaré : « En tout cas je suis en train de me poser la question et ça ne se justifie pas. Je peux comprendre mais, trouver des arguments qui pèsent pour asseoir un peu la curiosité des autres reste difficile.» 

Ces athlètes représentent le Congo et ce pays doit forcément avoir une équipe de médecin qui s’occupe de tous les athlètes, maintenant dire qu’un athlète a un médecin, un masseur, un financier et autres est aberrant et ces explications sont un peu fantaisistes vis-à-vis des autres alors que ; si on a des choses à dire, il faut le dire comme il le faut avec toute la simplicité qui s’en suit. Car, si les gens s’interrogent, c’est parce que les choses ne sont pas présentées si simplement et clairement. C’est du militantisme simple pour couvrir les erreurs de ceux qui ne savent pas encadrer leurs limites.

 Mon Dieu ce pays a une chance énorme. 

«  Enfin, la problématique est sur le nombre d’athlètes, ils étaient combiens ? Pourquoi, se retrouvent t- ils à trois seulement ? Qu’ils nous donnent des explications. Les gens ont raison de s’interroger. Le reste va faire quoi ? Qu’on explique simplement les tâches de chaque membre de la délégation et chacun comprendra. Mais, de grâce ne venez pas dire aux autres que vous ne savez pas comment ça se passe. Même si on ne le sait pas, aucune explication ne peut asseoir ici la curiosité des autres sous prétexte que les trois-là, justifie les seize » a martelé un autre observateur de la vie congolaise. 

C’est ce que nous pouvons dire, un masseur peut s’occuper de quatre athlètes même cinq. Prenons simplement l’exemple d’une équipe de football, ils sont onze plus les réserves pour combien de médecins ? On a encore assez de jours devant nous, vivant notre galère autrement. Ce n’est pas possible, qu’ils acceptent seulement qu’ils soient partis faire du tourisme ou ils se sont battus pour les frais de mission. 

Voilà on a appauvri le contribuable, la E2C nous fait souffrir dans le noir, La LCDE quand à elle nous fait pisser des semaines sans eau. On ne dit rien, on ne parle pas, celui qui lève la voix est traité d’opposant au pouvoir. Vous devenez opposant sur des choses qui sont claires. Non ! Est-ce qu’au nom de la politique, nous devons tous se taire au risque d’être traité d’opposant ? 

Ce qui est vrai, c’est la médiocrité qui est au centre de tout ce qui se vit avait déclaré Dacosta, un ancien premier ministre congolais.