RDC : Le président d’une’Assemblée provinciale destitué pour « ivresse pendant les plénières »

0
3062





Héritier Katandula a été destitué de son poste de président de l’Assemblée provinciale du Haut-Lomami par les députés provinciaux, au terme d’une plénière tenue le mercredi 9 décembre dernier.




Dans une correspondance datée du 7 décembre dernier parvenue à la rédaction de 7SUR7.CD ce jeudi 10 décembre 2020, le député provincial, Tembo Nday, auteur de la motion a accusé le désormais ex-président de cette première institution provinciale du Haut-Lomami « d’incompétence notoire caractérisé par la non maitrise du Français et l’ivresse pendant les séances plénières ».

« Il nous revient de constater avec regret votre incompétence notoire et avéré qui a préjudicié le bon fonctionnement de notre institution près de deux ans de votre mandat à sa tête dont la durée correspond à la législature en cours », peut-on lire dans ce document.




Et de poursuivre : « cette incompétence se traduit entre autres par l’incapacité à vous exprimer correctement dans la langue officielle, qu’est le français, à conduire et orienter les débats ainsi qu’à faire la récapitulation et la synthèse des débats ; l’incapacité à faire la restitution après des missions officielles ; la rareté, voire les improvisions des séances plenières et enfin l’ivresse pendant les plenières et les heures de service, ce qui vous conduit souvent à des violences traduites par le manque de courtoisie envers les honorables députés provinciaux que nous sommes ».




Contacté par 7SUR7.CD, Kebire Tshikala, coordonnateur du cadre de concertation de la société civile locale, a estimé que cette situation ternit de plus en plus l’image de la province après la destitution de l’ancien gouverneur Marcel Lenge.

« Ils sont partis très vite en besogne. Le moment n’est pas opportun. Il fallait être patient. C’est vrai qu’il a des défauts mais personne n’est parfait. C’était le gouverneur, après c’est le président de l’assemblée, où est-ce qu’on va aboutir ? », s’est-il interrogé.

Marcelo Mfumu