Diaspora: Anatole Collinet Makosso face aux Congolais de France

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Animé d’un réel besoin de communiquer, le Premier ministre, chef du gouvernement, a tenu la rencontre citoyenne qu’il avait lui-même voulue, facilitée dans son organisation par l’ambassadeur Rodolphe Adada, et tant souhaitée et attendue par ses compatriotes de France.

Exercice d’approche longtemps redouté à Paris, c’est dans la spacieuse Salle verte, la Maison commune de l’ambassade du Congo en France, en respect de la jauge sanitaire, que la démarche durable et responsable du rapprochement État /concitoyens a eu lieu le 26 août.

Le Premier ministre, en présence de neuf de ses membres du gouvernement, sans effets d’annonces, a réitéré, auprès d’une assistance venue nombreuse, l’explication de texte du PAG à propos de ses compatriotes basés à l’extérieur : « …le problème qui se pose est celui de leur intégration au processus du développement ».

À leur égard, « certes des milliers d’autres au-delà de ceux présents dans la Salle verte », il a tenu un discours de rappel du rôle qu’ils doivent jouer dans le développement du Congo, ce pays qui est le leur, dont sont restées grandes ouvertes à leur égard les portes d’accueil pour un retour au bercail un jour, ou, pourquoi pas, pour aller et venir à tout moment.

Désireux d’établir un nouveau lien entre les Congolais de l’extérieur, Anatole Collinet Makosso est revenu également sur une volonté du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, de voir des hommes et des femmes de tous âges prêts à marcher main dans la main pour bâtir un Congo uni, un Congo fort, un Congo toujours debout, malgré les vents impétueux qui ont secoué son histoire.

Ainsi, cela s’adresse à celles et ceux qui, vivant à l’étranger, et dotés d’un profond sentiment d’attachement à leur pays, veulent contribuer à son développement. Ils disposent très souvent d’une épargne évaluée à plusieurs milliards de francs CFA. Le nouveau gouvernement congolais les encourage à diriger leurs efforts vers des projets créateurs de richesses et d’emplois, pour contribuer à la diversification de l’économie.

C’est une grande satisfaction que le Premier ministre a constaté le mois dernier, l’ouverture d’une salle de cinéma à Ngoyo / Pointe-Noire, projet mené et réalisé avec l’apport de la diaspora. Il s’agit de la contribution de ADRNS, présidé par Dimitri M’Foumou-Titi et l’association « Accroche-toi » de Léo-Cady Kakama.

Lors des échanges, les compatriotes, au-delà des cas particuliers, ont tenu à obtenir des réponses à leurs préoccupations au quotidien, leurs attentes sur l’obtention des papiers administratifs ou de leur participation citoyenne aux différentes consultations nationales. Un dispositif est en cours de mise en place pour l’enrôlement et l’obtention des passeports à l’étranger au lieu de se rendre à Brazzaville.

A la question de Roger Ndokolo, président de l’Unirr, « A quand la participation aux élections ? », Anatole Collinet Makosso a précisé qu’un commissaire venait d’être nommé, entre autres pour cet aspect, en précisant que toutefois, dans six mois, ce serait trop juste pour la mise en place de cette évolution du cadre électoral. « Mais, il est probable que la diaspora puisse participer après les législatives »,  assuré le chef du gouvernement congolais.

Agnès Ounounou a plutôt fait des propositions sur la restructuration des Congolais de l’étranger. L’association qu’elle a créée joue déjà le rôle consistant à établir des passerelles, à susciter la confiance en comblant le fossé d’information entre la société civile et les institutions en France et le Congo. L’idée a été saluée par le Premier ministre, ajoutant qu’elle va dans le même sens que la mise en place progressaive par l’État du Haut conseil des Congolais de l’étranger.

L’esprit patriotique se résume par une invitation du chef du gouvernement à ses compatriotes à venir participer, chacun dans son domaine, au développement du Congo. Pour terminer, un verre de l’amitié a agréablement clos la rencontre côté cour de la chancellerie.