Dernier courrier de Livin Bikindou, décédé en prison à cause de sa femme Claudia Loufoua

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Livin Fresnel Bikindou a mis fin à ses jours alors qu’il était en détention provisoire à la prison de Fleury-Mérogis accusé à tort de viol sur la personne de sa propre femme, fille de Jerôme Loufoua. Avant son suicide, il a adressé un courrier à un ami venu lui rendre visite.

 

« Fleury-Mérogis, le 10/03/2020.

Bonjour mon cher Mar…..

J’aimerais avant tout te dire merci pour ton courrier que j’ai lu avec beaucoup d’attention et des larmes aux yeux. Mais aussi, pour le linge que tu m’avais apporté.

Je me porte pas assez bien. Il y a des jours où j’arrive à blinder le moral,mais il y a aussi où je craque parce que la détention n’est pas faite pour moi. C’est quelque chose de très dure, mais aussi quand je pense à tout ce que j’ai laissé à mon fils qui me manque beaucoup, à ma famille, à vous aussi mes proches, mes amis. Je passe des moments qui ne sont pas faciles à vivre.

Déjà les 48 heures de garde à vue m’avaient mis dans un état pas bien et combien de fois la détention. Je vis un grand cauchemar. Quand j’étais en cellule ici à Fleury, j’avais trois idées: résister, disparaître ou continuer la bataille pour clamer mon innocence et faire triompher la vérité.

Ma vie, tout ce que j’ai pu construire s’est effondré d’un coup à cause d’une femme. Moi qui ne m’imaginais pas être un jour en détention, je vis très mal ma période sombre qui restera à jamais gravé durant toute ma vie. Pour l’instant, je suis placé en détention provisoire avec mandat de dépôt de 12 mois le temps que la juge d’instruction mène son enquête par rapport aux faits qui me sont reprochés par Claudia. Elle m’accuse de l’avoir violé entre 2017-2019 alors que pendant toute cette période, on a fait beaucoup de belles choses elle et moi.

Au début, je me disais quand j’étais convoqué au commissariat de Juvisy, c’était suite à l’altercation qu’on avait eu le soir du 3 février 2020. Mais à ma grande surprise, l’officier de police judiciaire me parle aussi de viol. Je te dis mon frère que je suis resté effondré avec des larmes, je me suis dit que c’est une blague. Voilà pourquoi, la juge d’instruction m’a mise en détention pour viol et placé en détention provisoire, le temps de l’enquête.

Je continue à clamer mon innocence, voilà pourquoi je ne dois pas baissé les bras. Elle pense niquer ma vie avec ses propos mensongers, mais elle n’est pas Dieu. François F…. était passé me voir vite fait et il m’a dit qu’il va repasser après avoir récupéré le dossier chez la juge d’instruction pour qu’on fasse le point et commencer à préparer le dossier.

Du plus profond de mon cœur, Mar…je te dis un grand merci pour tout ce que tu as fait pour moi. Grand merci aussi à mes ami(e)s qui me soutiennent et enfin à toute ma famille.

La détention n’est pas faite pour moi. D’ailleurs, ce n’est pas ici que je dois être. La prière m’aide beaucoup. Merci de me faire un retour avec ton numéro de téléphone et celui de Mich…. »