Congo: un réseau des mères porteuses payées à 2.5 millions s’installe

0
2094

Quand la galère s’installe dans un pays privant ses citoyens d’une perspective d’avenir, tous les business fleurissent même les plus insolites. Un réseau de mères porteuses est entrain de prendre de plus en plus de l’ampleur au Congo. Des sommes allant d’un million à deux sont proposées à ces femmes qui doivent porter une grossesse des personnes dans l’incapacité de l’avoir normalement. C’est au Cameroun que l’insémination se fait avant que la porteuse revienne au Congo attendre l’accouchement.

Il est 11 heures en cette matinée d’un samedi du mois de Janvier quand Lydie se rend à un rendez-vous au quartier plateau des 15 ans. C’est une amie qui lui a proposé un certain Guy qui serait le démarcheur de ce réseau.

Une fois installé dans un bar autour d’un pot, le démarcheur va droit au but en ne parlant que des avantages d’être une mère porteuse. Selon lui, en plus d’être payée, la mère porteuse est prise en charge durant toute la grossesse jusqu’à l’accouchement. Le bébé lui ait retiré juste après sa venue au monde.

Cette fois-ci, les parents sont deux congolais vivant à Londres et qui ont du mal à faire des enfants. Ils ont décidé de contacter ce réseau de Brazzavillle en proposant au démarcheur la somme de 2.500.000 frs pour la mère porteuse. Mais ce dernier qui est habité d’une malhonnêteté propre à ce genre de business tente de convaincre la fille de se contenter d’1.500.000 frs.

Un passeport lui serait établi urgemment pour se rendre à Douala au Cameroun procéder à l’insémination artificielle dans un centre spécialisé. Ensuite, elle rentrera à Brazzaville où elle vivra aux frais du couple jusqu’à l’accouchement.

De nombreuses filles acceptent facilement les conditions du réseau dans l’espoir de sortir de la précarité sans en mesurer les conséquences. Une fille de la RDC dont la copine a déjà été mère porteuse, a catégoriquement refusé la dernière offre, jugée peu alléchante financièrement. Guy l’intermédiaire ne lâche pas l’affaire et tient toujours à grignoter sur la facture des candidates.