Arrivé à la tête de Congo Télécom le 9 avril 2020 par décret présidentiel en qualité du directeur général, après une gestion plus ou moins satisfaisante au perchoir de l’ARPCE, Agence de régulation des postes et communication électronique, Yves Castanou a été accueilli en grande pompe par des agents comme un libérateur. Pour la simple raison que cette entreprise paraétatique ne permettait plus à ces travailleurs de joindre les deux bouts de mois. Ajouté à cela, la vétusté du matériels et l’image des bâtiments tant à Brazzaville qu’à Pointe-Noire, devenue sobre. Mais, hélas, ce n’était que la face cachée de l’iceberg. Aujourd’hui, la vraie politique du Directeur général serait de favoriser à des fonctions de responsabilités tous ceux, appartenant à son église, ICC, Impact Centre Chrétien et travaillant à Congo Télécom.
Quelle est cette stratégie que développe depuis un moment le directeur général de Congo Télécom à l’endroit de ses cadres et agents ? Une démarche non salvatrice, d’après certains observateurs avertis, qui contraint ces derniers à l’adhésion de l’épreuve de la foi divine de son église dont il est pasteur associé et co-fondateur, l’ICC, avant d’être hissé à d’importantes postes de responsabilité.
Aujourd’hui à Congo télécom, malgré ta compétence et tes capacités intellectuelles, l’ambition d’occuper des fonctions est sans nul doute marquée par l’appartenance à son église qui n’est autre que Impact Centre Chrétien (I.C.C). Pour ceux qui ont frôlé cette réalité dont la proposition leur a été faite en face, ont depuis ce jour perdu de l’espoir pour faire carrière à cette entreprise tant que le régime Castanou tiendra les manettes. Pour ceux qui gèrent encore de bouche à l’oreille cette information, prennent déjà leur disposition pour des éventuelles réponses en cas de proposition d’y rejoindre. Les recrutements qui se faisaient hier dans les bureaux appropriés, et qui suivaient ainsi des circuits administratifs habituels, se font désormais dans une pièce restreinte de l’I.C.C
Il est de bon aloi que le choix de l’appartenance à une religion quel que soit, doit se faire normalement d’une manière indépendante. Faire pression et obligé des gens à vous suivre dans votre religion, ne doit pas avoir un prix à payer, ce qu’on appelle couramment dans différente religion, « la conquête des âmes ». Mais quand l’exigence devient de mise, il revient à dire qu’il y a anguille sous roche.
Le cas probant déploré actuellement à Congo Telecom n’est-il pas l’arbre qui cache la forêt ? Ces genres de pratique, dénoncées même au sein de ladite entreprise par des agents, pourraient avoir des conséquences sur la vie spirituelle du personnel. Par exemple si tout le staff de la société cédait à l’exigence du directeur général, cela lui permettrait d’avoir la maîtrise de ces derniers sur le plan administratif et spirituel pour bien piloter « la boite ». « J’ai été informé par le truchement d’un ami de ce que le personnel subit aujourd’hui à Congo Télécom. Quant à moi, j’ai mon église, donc s’il arrivait que je tombe sur une telle proposition, je rejetterai l’offre parce que j’ai déjà mon église où je prie depuis des années. Pour ceux qui veulent des promotions, ils n’ont qu’aller prier à l’église du directeur général… » a lâché un agent de Congo télécom qui a requis l’anonymat.
Dans tout cela, où se trouve donc le patriotisme dans une telle démarche où l’emploi réservé aux nationaux devient alors source de menace. Pour bénéficier et faire carrière, il faut être assujettit à la préférence divine de ton chef. Yves Castanou, cet homme de Dieu, ingénieur diplômé de l’Université de Montréal pourrait-il se déroger à la règle d’avoir le contrôle total et de se pérenniser à la tête d’une entreprise paraétatique au moment où les dés sont déjà jetés ?Après qu’il s’est engagé à la réhabilitation réussie des bâtiments de Congo télécom à Brazzaville et Pointe-Noire, chiffrée à hauteur de 8 milliards, cet ingénieur télécom avec cette nouvelle méthodes d’imposer son église à son administration, n’est-il pas un moyen de faire taire des bouches, qui ne cessent d’alimenter la polémique au sujet de sa gestion.