Confes­sion d’un mé­de­cin d’A Sicé : « Nous tuons beau­coup de ma­lades en éta­blis­sant des faux diag­nos­tics »

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De plus en plus les langues se dé­lient entre le corps mé­di­cal de l’hô­pi­tal A Sicé de Pointe Noire après les ré­vé­la­tions d’une in­fir­mière han­tée par les 86 morts à son ef­fec­tif. La mau­vaise ré­pu­ta­tion que traîne cet éta­blis­se­ment hos­pi­ta­lier est loin de ras­su­rer la po­pu­la­tion qui ne sait plus à quel saint se vouer.

Un mé­de­cin qui a re­quis l’ano­ny­mat tient à dé­non­cer la po­li­tique ap­pli­quée par une bande de ses col­lègues consti­tués comme une ma­fia de la mort. « Trop c’est trop ! On a été formé pour sau­ver des vies et non tuer nos pa­tients » Sou­tient-il.

Face à la grogne en­core si­len­cieuse des po­pu­la­tions, les mé­de­cins se dé­fendent et pointent du doigt un groupe ré­duit des ma­fieux qui sé­vissent au sein de cet hô­pi­tal. Rap­pe­lons que beau­coup de ma­lades au­raient été ache­vés par la mé­thode de la der­nière pi­qûre qui se­rait en réa­lité qu’un poi­son.

Ce mé­de­cin qui re­con­naît aussi avoir fait par­tie de cette ma­fia de la mort fus­tige la pas­si­vité de la di­rec­tion de cet hô­pi­tal qui au­rait donné une per­mis­sion de tuer à son per­son­nel mé­di­cal.

La di­rec­tion d’A Sicé est bel et bien conscient que ses mé­de­cins éta­blissent des diag­nos­tics à es­cient dans l’unique but de tuer les ma­lades par un trai­te­ment in­ap­pro­prié à leurs ma­la­dies.

« Ce qui se passe à A Sicé et dans les hô­pi­taux de Pointe Noire est scan­da­leux et in­hu­main » Pour­suit ce mé­de­cin qui rap­pelle que le sa­laire du pé­ché est la mort. Car son bus acheté avec l’ar­gent sale des ca­davres a fait un ac­ci­dent et est ir­ré­cu­pé­rable.

« C’est après l’ac­ci­dent de mon bus que j’ai com­mencé à réa­li­ser vivre dans le pé­ché et le sang des in­no­cents… Mon fils qui étu­die à Da­kar s’est fait vo­ler bi­zar­re­ment les 2 mil­lions que je lui ai en­voyé, c’était cet ar­gent sale »

À A Sicé, ces mé­de­cins de la mort sont spé­cia­listes à éta­blir des faux diag­nos­tics dont les mé­di­ca­ments pres­crits n’ont au­cun ef­fet sur les ma­lades qui fi­nissent par mou­rir.

Le pro­prié­taire de la morgue de Pointe Noire, Nga­maba, ori­gi­naire de Si­biti se­rait ce­lui qui gère cette bande des mé­de­cins as­sas­sins. Le même Nga­maba oblige un sé­jour mi­ni­mum d’une se­maine aux ca­davres dans sa morgue, ce qui lui per­met de ga­gner beau­coup d’ar­gent. Et quand il n’y a pas as­sez de morts, il se fâche et me­nace les mé­de­cins.