Bouenza-Agriculture : des machines pour alléger le travail

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L’équipement fabriqué par la plateforme « Pro manioc », un projet financé par l’Union européenne, a permis le renforcement des capacités techniques de cent cinquante artisans soudeurs dans le département de la Bouenza.

Les machines de Pro manioc diminuent la dépendance manuelle, permettent aux agriculteurs de remplir dix à quinze sacs de gari par jour et facilitent leur quotidien«Elles diminuent la dépendance manuelle vu que l’agriculteur ne fournit plus de gros efforts physiques. Le résultat est remarquable et la production est meilleure », a déclaré Georgette habitante du district Yamba, présidente du groupement Notre avenir, qui approvisionne le gari, son produit phare, dans les cantines scolaires de son département. « Nous sommes passés de la culture de subsistance à un grand marché vu que notre marchandise se vend maintenant à Brazzaville et Pointe Noire, grâce à ces machines », a-t-elle ajouté.

L’introduction de ces machines permet aux groupements ou aux agriculteurs (évoluant en solo) d’obtenir une meilleure production en un temps record. « L’acquisition du broyeur, par exemple, facilite et allège notre labeur au quotidien. Il a même résolu le problème des charges du personnel. Le broyeur peut travailler à la place de cinquante personnes», s’est réjoui Tchikaya Tsati Kevin, directeur de la société Hani transformation.

Pleins d’espoir, les soudeurs de la Bouenza comptent non seulement exploiter cette nouvelle technique pour diversifier leurs filières et leurs ressources, mais également étendre leurs marchés sur le plan national et international.

Encourager la productivité agricole via la mécanisation grâce à l’utilisation des machines est l’objectif de « Pro manioc ». Cent cinquante artisans et ouvriers locaux fournisseurs d’équipements (râpes, broyeurs, sémouleurs, etc.) ont été formés via cette initiative pour répondre aux besoins des agriculteurs.

Toutefois, quoiqu’ils aient acquis des nouvelles connaissances, les agriculteurs déplorent le fait que l’approvisionnement en matières premières demeure un casse-tête, ce qui explique, entre autres, la cherté de ces machines.  La râpe va au-delà de huit cent mille FCFA, la presse près de six cent mille FCFA, le broyeur à six cent mille FCFA.