Bien-être : pourquoi les ronflements ne réveillent pas le ronfleur ?

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Upset african-american guy closing his ears with pillow, suffering from noisy snoring girlfriend, free space

Les ronflements peuvent facilement gâcher les nuits… de ceux qui partagent le lit d’un ronfleur. Car paradoxalement, ce dernier est rarement gêné par les bruits qu’il provoque. Comment l’expliquer ?

Pourquoi ronflons-nous ? Alcool, tabac, fatigue, surpoids, rhume… de nombreux facteurs facilitent le ronflement. En fait, lorsque nous dormons, tout notre corps se relâche. L’arrière-gorge, le voile du palais, la luette et la langue ne font pas exception, prennent davantage de place et obstruent les voies respiratoires. Lorsque nous inspirons, l’air a plus de mal à passer et fait vibrer le pharynx, provoquant un bruit de tracteur.

Tout est dans le cerveau

Les ronflements peuvent dépasser les soixante-dix décibels. C’est quasiment le bruit d’une voiture. Pas étonnant que les conjoints aient, dans ces conditions, du mal à trouver le sommeil. Mais ce qui paraît plus surprenant, c’est que les ronfleurs ne semblent pas éprouver la moindre gêne. Plusieurs raisons à cela. La première réside dans le fait que les ronflements se produisent le plus souvent lors de la phase de sommeil profond, dont il est difficile de s’extirper.

Autre élément, la nuit, le cerveau se met en veille, faisant le tri entre ce qui peut relever d’une alerte ou non. Et visiblement, les ronflements ne sont pas si importants. Du moins de point de vue de votre cerveau.

Autre explication parfois avancée, le fait que ces bruits émanent de notre propre organisme. Comme l’explique le site rhiniteallergique.be, c’est un peu comme les chatouilles. On ne peut pas se chatouiller soi-même. « Le système sensoriel s’adapte afin de ne pas être excité, réveillé ou stimulé par cette sensation. Mais quand quelqu’un d’autre le fait, parce que c’est imprévisible et inattendu, on le remarque. »

Les ronfleurs dorment-ils vraiment ?

Plusieurs travaux ont cependant montré que les ronfleurs connaissent des micro-réveils au cours de la nuit. Mais dans la mesure où les ronflements surviennent généralement lors de la phase de sommeil paradoxal, le dormeur ne s’en souvient pas.