Bassin du Congo : 2 millions d’euros pour améliorer la gestion des infrastructures de navigation

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Le ministre congolais des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Jean-Marc Thystère Tchicaya, a lancé officiellement le 13 juillet le démarrage des activités du projet « Appui à la réglementation, la facilitation, la sécurisation et la durabilité du transport fluvial dans l’espace de la Commission internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha (Cicos ».

La  rencontre, qui va durer deux jours, permettra aux experts venus de l’Angola, du Cameroun, de la Centrafrique, de la RDC, du Gabon et du Congo pays hôte, d’échanger sur des solutions concrètes aux domaines clés du transport fluvial en s’appuyant sur le triptyque : sécuriser-faciliter et règlementer.

Organisé par la Cicos, cet atelier qui entre dans le cadre du « Programme d’Appui à la gouvernance des infrastructures régionales et nationales en Afrique centrale est la concrétisation du programme signé entre la CEMAC, la CEEAC et l’Union européenne, dans le cadre du programme indicatif régional 11e FED.

L’objectif est de contribuer à l’amélioration des infrastructures de transport fluvial de l’espace Cicos pour en faire un corridor de désenclavement et d’intégration de la sous-région Afrique centrale.

« Il est notoirement connu que le sous-secteur du transport fluvial dans le bassin du Congo fait face à de multiples défis se rapportant aussi bien à la sécurité de la navigation qu’à la facilitation et la règlementation », a indiqué Jean-Marc Thystère Tchicaya dans son allocution d’ouverture, soulignant que les multiples études réalisées par la Cicos font état d’un certain nombre de ces défis. Il s’agit, entre autres, a-t-il poursuivi, de la vétusté et de l’insuffisance des infrastructures et équipements portuaires ; la présence de nombreuses barrières physiques et non physiques (bancs de sable, troncs d’arbres, rochers, épaves des unités fluviales, pratiques anormales) ; l’exploitation des unités sans respect des normes de sécurité et de l’environnement ; la faiblesse dans la valorisation des règlements communs élaborés par la Cicos ; et enfin, la pollution des voies d’eau et des plateformes portuaires.

Intervenant à son tour, le secrétaire général de la Cicos, Mme Enaw née Judith Efundem Agbor, a insisté sur l’intérêt de cette session et rappelé aux experts présents à ces assises qu’« il est attendu de dessiner ensemble les contours de la mise œuvre du projet dans l’espace et dans le temps qui permettront une meilleure appropriation des objectifs de ce projet d’une part, et une consolidation optimale de l’approche participative dans sa mise en œuvre, d’autre part ».

A propos de cette action, dotée de 2 millions d’euros, pour améliorer la sécurité et l’intégration régionale, le représentant de l’UE, Paul Wasumbuka M’Fuki, a signifié qu’il s’agira particulièrement de rendre opérationnel l’Observatoire des barrières non physiques créé sur le précédent projet et compléter le Système commun de radiocommunication, de mettre en application effective dans les Etats membres les règlements communs de la Cicos en matière de transport par voies d’eau intérieures, de doter la région de règlements communs relatifs à la gestion des déchets issus des unités fluviales et des plateformes portuaires, de mettre en place des guichets uniques pilotes au niveau de trois ports en République démocratique du Congo, en République centrafricaine et en Angola, et également, de construire des baleinières pilotes à même d’assurer la sécurité de leurs utilisateurs.