Banque: La Société Générale vend ses filiales africaines dont celle du Congo

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L’information circule encore sous le manteau dans les milieux du nouveau top management de la Société Générale à Paris. Qui entend se désengager de l’Afrique pour renforcer sa présence sur les marchés jugés plus juteux( Usa, Amérique latine et Asie).

Cette décision, encore dans les tuyaux, intervient au moment où la française vient de perdre le juteux marché russe où elle a été contrainte par Paris et Washington de décamper, par principe de solidarité aux applications des sanctions économiques et financières contre Moscou. Des sanctions, par ailleurs, sans réel impact sur l’économie russe qui, selon le Fmi, se porte plutôt bien.

En ce qui concerne la Société Générale, son nouveau directeur général, Slawomir Krupa, (photo ci-dessous), a présenté au conseil d’administration du 8 mars 2023 la future gouvernance exécutive et l’équipe de direction qu’il prévoit de mettre en place à compter de son entrée en fonction en mai prochain. L’idée de céder les filiales africaines à un repreneur jugé de bonne foi et fin connaisseur du marché bancaire africain est remise au goût du jour.

Selon certaines indiscrétions, marocains et autres groupes bancaires sub sahariens sont intéressés par cette OPA du 3ème plus important groupe bancaire d’Afrique.

Présente depuis un siècle sur le continent, où elle compte 16 filiales , la Société Générale dispose de 11.500 collaborateurs, 950 agences et de 3,3 millions clients dont 150 mille entreprises.

En 2021, elle a réalisé un produit net bancaire de 1,1 milliard d’euros, et a accordé 13 milliards d’euros de crédits à sa clientèle. Au Congo Brazzaville, son porte feuille client est constitué de grands groupes français : Total, Brasco, Bolloré…

La cession de ses actifs à un groupe africain y maintiendra t-elle cette clientèle? Et quel sort pour une partie du personnel? Avec la cession de ses filiales africaines, la SG, le dernier groupe bancaire français en Afrique, vient rompre le lien se culaire des françaises en Afrique, après les départs du Crédit Lyonnais, groupe Banques populaires et de BNP Paribas.

A.Ndongo, journaliste économique et financier