Assemblée nationale : le gouvernement interpellé sur l’insécurité grandissante au Congo

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Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso et une dizaine de membres du gouvernement ont été interpellés ce jeudi 17 novembre par la chambre basse du parlement. Au cœur des préoccupations, des questions sur l’insécurité à travers de multiples cas de braquages et de tueries dans notre pays.

Il s’est tenu ce jeudi 17 novembre, à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, à Brazzaville, une séance des questions orales aux membres du Gouvernement, sous l’autorité du premier vice-président de la chambre des représentants, Léon Alfred Opimbat. 

Ce premier face à face entre les élus du peuple de la 15ème législature et le nouveau gouvernement a permis aux deux parties de passer au peigne fin les préoccupations qui touchent la vie quotidienne des populations. 

22 députés ont posé 29 questions dont celles liées à l’insécurité notamment le phénomène « bébés noirs », le braquage de « mère Alice », l’assassinat d’un jeune à Bétou par son pasteur, ainsi que l’agression d’un député à Brazzaville. 

Répondant à ces préoccupations, le ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, s’est voulu rassurant. 

Sur le volet sécuritaire, plus de 600 bandits ont été interpellés par les forces de l’ordre, a indiqué le ministre de l’Intérieur, avant d’ajouter que les enquêtes se poursuivent pour traquer les délinquants qui courent encore des rues.  

Quant à l’affaire « mère Alice », il ressort que des présumés auteurs dont deux policiers se trouvent aux mains de la justice. Au niveau du commandement des forces de police, des sanctions administratives ont été prises, a-t-il assuré. 

Raymond Zéphirin Mboulou a par ailleurs déplore l’agression du député de la circonscription de Mayama, dans le département du Pool, Prince Bahamboula, à Brazzaville avant de laisser entendre que les enquêtes seraient en cours. 

Les discussion ont aussi porté sur le drame de Bétou, dans le département de la Likouala, où un pasteur a égorgé son fils sous prétexte d’avoir « entendu la voix de Dieu lui demandant de faire un grand sacrifice en abrégeant la vie de son garçon, un lycéen âgé de 21 ans. »

Ici, le Premier ministre a affirmé que les dispositions ont été prises par l’exécutif pour faire face à ce problème ayant entraîné des affrontements dans cette partie du pays faisant plusieurs morts et des blessés. 

« Les forces de l’ordre ont pris des dispositions nécessaires en interpellant les auteurs et en ouvrant une enquête en flagrance. S’agissant des dispositions prises par le gouvernement pour assister les familles endeuillées et les victimes, le ministre de l’Intérieur s’est rendu à Bétou pour leur apporter le soutien multiforme de l’Etat », a déclaré Anatole Collinet Makosso.

Suite au cas de Bétou, le gouvernement entend assurer et renforcer les contrôles systématiques des lieux de culte afin de lutter contre la prolifération des églises, a indiqué Anatole Collinet Makosso.  

Face aux élus du peuple, le gouvernement s’est voulu rassurant, à en croire le département Communication et relations avec les médias de la Primature.

« Le Premier ministre, chef du gouvernement et les membres du gouvernement interpellés, ont répondu aux différentes préoccupations des députés tout assurant que le gouvernement travaille afin de résoudre les différents problèmes », a-t-il annoncé.  

Lors de cette rencontre, les participants ont également abordé des questions liées à l’éducation, la santé, aux inondations, au désenclavement de l’arrière-pays, aux transports, à l’agriculture, au développement industriel, à l’énergie, à la communication, à l’entretien et à l’aménagement des routes.