Agression de l’abbé Fred Mbemba Makiza : une enquête ouverte pour tirer au clair la situation

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La police judiciaire a ouvert une enquête pour tirer au clair la situation de l’abbé Fred Mbemba Makiza, prêtre de l’Archidiocèse de Brazzaville, physiquement agressé par des hommes armés de machettes et de poignards à un jet de pierre du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville, dans la nuit du 20 septembre dernier.

La violence des coups a engendré de graves blessures sur la victime, l’abbé Fred Mbemba Makiza.

«Ses jours ne sont pas en danger, quoiqu’il soit encore soumis à plusieurs interventions chirurgicales », précise un communiqué de presse de l’Archidiocèse de Brazzaville, rendu public le 27 septembre 2022, signé par l’abbé Donatien Bizaboulou, vicaire épiscopal, chargé du clergé.

Les services de la police judiciaire ont été saisis, une plainte a été déposée et une enquête est déjà en cours.

« Nous attendons l’aboutissement afin que les coupables soient punis conformément à la loi », souligne le même document.

En attendant les conclusions de cette enquête, il est demandé aux catholiques de Brazzaville de porter l’abbé Fred Mbemba Makiza en prières.

Le communiqué de presse de l’Archidiocèse a, par ailleurs, souligné que la violence comme moyen de régler les conflits ou de parvenir à ses fins semble devenir de plus en plus banale dans le pays.

Une réalité observable avec la montée en puissance du banditisme incarné par des gangs de ‘’Bébés noirs’’ qui se prolifèrent un peu partout.

«Bébés noirs », ce terme est le symbole d’une violence urbaine morbide équivalente à celle accouchée, voici peu, par les kuluna, autres enfants terribles de la délinquance urbaine exportée par Kinshasa (RDC).

Tous ceux qui ont eu affaire à ces féroces lionceaux humains dont l’âge varie entre 15 et 30 ans, ne sont près de l’oublier mais se murent dans un éloquent silence.

On parle d’un niveau d’attaque bestial ne faisant pas de quartier. Les victimes s’en sortent délestées de leurs biens avec, à la clef, de profondes balafres au visage, des bras amputées quand elles n’y laissent pas leur vie.

Les Congolais avec leur manie de l’oxymore sont étonnés qu’on puisse être adolescent et se comporter en boucher !

Les « Bébés Noirs », arborent des cagoules noires quand ils passent à l’attaque, preuve que ceux qui sont attaqués sont des connaissances qui pourraient les reconnaître.

Alors qu’on le croyait éradiqué ou maîtrisé par les forces de l’ordre, le spectre continue de faire parler de lui dans les villes congolaises où des paisibles citoyens sont parfois tués ou agressés à longueur de journée.