Quatre Congolais participeront aux Jeux Olympiques Paris 2024 à partir de samedi. Tour d’horizon à quelques heures du début de cet événement planétaire.
Alors que se rapproche la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques Paris 2024, la délégation congolaise a pris ses quartiers depuis le début de semaine au Village olympique.
Quatre athlètes participeront à cette XXXIIIe olympiade et ce, grâce à la solidarité olympique, contre trois en 2021, dix en 2016 et sept en 2012.
Alors qu’il était annoncé partant par le Comité olympique congolais (Cnosc), Gilles Afoumba n’est finalement pas du voyage.
Le sprinteur de 28 ans, qui performe sur 200 et 40 mètres, n’a pas pu remplir les minimas olympiques (45 secondes), malgré son stage de perfectionnement effectué aux Etats-Unis, avec le soutien de financier de son employeur français, le magasin Carrefour de Noisy-le-Grand.
Le Brazzavillois a pourtant enchaîné les meetings depuis son retour des Etats-Unis, en avril, mais n’est pas parvenu à descendre sous les 46.57.
Le recordman congolais du 400 mètres ne bénéficiera donc pas d’une place d’universalité, c’est-à-dire d’une invitation solidaire, contrairement à la sprinteuse Natacha Ngoye Akamabi, qui sera porte-drapeau du Congo, comme à Tokyo en 2021.
Championne de France sur 100m en interclubs en mai dernier, en 11.36, Natacha Ngoye Akamabi a également performé aux championnats d’Afrique, en juin à Accra, avec sa médaille de bronze sur le 200m.
En-dessous des minimas olympiques sur les deux distances (11.07 et 22.57), la sociétaire du Stade Sottevillais 76, en Normandie, concourra sur 100m et tentera de faire mieux qu’au Japon en 2021 : première de sa série en 11.47, elle avait été éliminée au second tour en 11.52.
Rappelons qu’en début d’année, elle s’était qualifiée pour les championnats du monde en salle, mais qu’elle n’avait pu se rendre à Glasgow car la Fédération congolaise d’athlétisme avait oublié de valider son inscription auprès des instances internationales. Pas facile de figurer parmi le gratin mondial dans ces conditions-là.
Samedi 27 juillet, le Congo débutera les JO par l’entremise de Saheed Idowu, pongiste de 34 ans. Le Brazzavillois, auréolé de sa 9e place au classement ITTF-Africa, équivalente au 117e rang mondial, retrouve la scène olympique douze ans après les Jeux de Londres 2012, durant lesquels il s’était classé à la 65e place en simple. Fera-t-il mieux à Paris ? Réponse samedi.
Après Bellore Sangala, qui s’était classée à la 81e place du 50m nage libre féminin en 2016 et 2021, et Aminata Aboubacar Yacoub, 69e sur la même distance en 2012, Vanessa Bobimbo représentera la natation féminine congolaise à Paris sur le 50m nage libre.
Avec ses 37.37 aux championnats du monde 2023, à Fukuoka, Vanessa Bobimbo reste loin des minimas sur la distance (24.70). Depuis quelques semaines, elle s’entraîne dans les Landes aux côtés du nageur Freddy Mayala.
Le sextuple champion du Congo du 50 nage libre sera au départ de sa distance de prédilection, sur laquelle il avait nagé en 28.61 à Fukuoka, et sur le 100 m brasse. Notons qu’il sera porte-drapeau, avec Natache Ngoye, vendredi lors de la cérémonie d’ouverture de ces JO Paris 2024.
Les quatre athlètes présents :
Natacha Ngoye Akamabi, (31 ans), athlétisme 100 m
Séries le vendredi 2 août au Stade de France
Freddy Mayala, natation 50m nage libre et 100m brasse
Séries le samedi 27 juillet à l’Arena Paris La Défense
Séries le jeudi 1er août à l’Arena Paris La Défense
Vanessa Bobimbo, (24 ans), natation 50m nage libre
Séries le samedi 3 août à l’Arena Paris La Défense
Saheed Idowu, (34 ans), tennis de table
Tour préliminaire samedi 27 juillet à l’Arena Paris Sud 4 (Paris Expo Porte de Versailles)
Ces athlètes qu’on aurait pu voir sour le maillot du Congo aux JO 2024
Vedette de l’athlétisme congolais pendant des années, avec en point d’orgue sa 4e place aux JO Rio 2016 au lancer de poids, Franck Elemba a disparu des écrans radar du sport congolais. Le « Gladiateur » reste pourtant compétitif puisqu’il a remporté récemment les championnats de France Elites, à Angers, fin juin. Son meilleur jet à 19m79 n’a pourtant pas suffi à l’envoyer à Paris.
Présent aux Jeux de Londres en 2012 et finaliste aux Jeux de Rio, le double médaillé d’or des Jeux africains de Brazzaville en 2015 ne disputera donc pas « ses » jeux olympiques, lui qui réside à Sens, à 120 kilomètres de Paris, et est licencié au club de Franconville, dans le Val-d’Oise.
Aurait-il pu performer à Paris s’il avait bénéficié d’une des quatre places d’universalité ? Personne ne le saura jamais…
En revanche, on pourra juger la prestation de Lorène Bazolo. Membre de la délégation congolaise aux JO de Londres 2012, la sprinteuse représentera le Portugal à Paris sur le 100 mètres et sera donc adversaire de Natacha Ngoye Akamabi.
Cinquante-deuxième à Londres, en 11.90 sous les couleurs du Congo, la Brazzavilloise a changé de nationalité sportive en 2016 et porte désormais les couleurs du Portugal, dont elle est multiple championne sur les 100m et 200m.
Agée de 41 ans, elle disputera sa 4e et probable dernière olympiade.
Dans les rangs de l’équipe de France, plusieurs binationaux vont concourir : Dominique Malonga (basket féminin), Cyréna Samba-Mayela (110 m haie/athlétisme), Bradley Locko et Chrislain Matsima (football masculin), Madeleine Malonga (judo, -78 kg), Grâce Séraphine Okemba (rugby féminin à 7).
Citons également le sprinteur Dorian Keletela, qui avait participé aux Jeux africains 2015 avant de rejoindre l’Europe. Comme aux JO de Tokyo, il est membre de l’équipe des réfugiés et court le 100 m.