Le ministre de la Santé et de la population, Gilbert Mokoki, a donné le coup d’envoi ce lundi 26 février à la relance du programme de gratuité de la césarienne et d’autres interventions obstétricales majeures. Cette initiative s’est concrétisée par la remise de 2 001 kits opératoires destinés aux établissements de santé publics de notre pays.
C’est le Dr Fabien Boungou, directeur du Programme national chargé de la césarienne, qui a réceptionné ce lot symbolique des mains du ministre. Selon lui, ces kits couvrent un large éventail de soins, allant de la césarienne urgente et programmée à la réanimation en passant par la prise en charge de l’hémorragie post-accouchement ainsi que les interventions chirurgicales vitales telles que la laparotomie pour grossesse extra-utérine et la laparotomie pour rupture utérine.
La distribution de ces kits s’inscrit dans une stratégie visant à réduire de façon urgente le taux de mortalité maternelle et néonatale. Le directeur du programme, le Dr Fabien Boungou, souligne l’importance pour les autorités publiques d’établir des normes et des directives garantissant que toutes les formations de santé fournissent des soins de qualité, accessibles à toutes les femmes enceintes et aux nouveau-nés, quel que soit leur statut financier.
Les chiffres présentés par le directeur du Programme national chargé de la césarienne ont révélé la gravité de la situation : en 2022, le ratio de mortalité maternelle était estimé à 414 décès pour 100 000 naissances vivantes, tandis que celui des nouveau-nés s’élevait à 28,86 décès pour 100 000 naissances vivantes.
Il convient de rappeler que l’opération de césarienne gratuite avait été lancée en 2011, suite à une décision du président de la République, Denis Sassou NGuesso, lors de son discours à la Nation le 14 août 2010.