Le Congo, nul ne l’ignore a une superficie de 342000km2 et peuplé de près de 5 millions d’âmes qui sont et se font appelées « congolais ».Peu importe l’origine géographique, le Congo est l’unique repère de tous. A chacune de ses prestations de serment, le chef de l’État ne promet-il pas de défendre et respecter jalousement la constitution dont il est le garant et le principal promoteur bénéficiaire ?
Notre hymne national ne nous demande t-il pas d’oublier ce qui nous divise ? Le Congolais doit se sentir libre sur toute l’étendue de son territoire oubliant toute appartenance à une région et ethnie. Chaque jours le congolais essaie de panser les plaies des conflits politico militaires que le pays a connu en prônant l’union et la cohésion sociale. Le congolais normal a du mal à réaliser que le ressortissant du nord ne soit tenté d’acquérir des terrains dans la zone sud, et vice versa, alors que le Congo est un et indivisible.
Avec les nominations opérées au sein du cabinet présidentiel et dans les forces armées, chacun de nous est en droit de constater que les gênes de la division viennent du haut sommet, lequel, aux yeux de tous, prônent la promotion « ethno-régionaliste ».
La sensation qui anime plus d’un est que le Congolais du sud n’a droit à rien et ne dispose d’aucune qualité pouvant le hisser. Tous les bons militaires et conseillers viennent du nord, alors le congolais du sud ne doit qu’être bon spectateur de la nation.
Au-delà de cette joie ponctuelle, il sied à rappeler que les autorités sont entrain de créer un précédent dangereux qui peut avoir des conséquences fâcheuses dans l’avenir (chaque tribu voulant se venger).Le chef de l’État devrait être au dessus de la mêlée et favoriser les compétences et non l’ethnie. Et il serait judicieux que quelques fois les partisans du tribalisme réalisent que le PCT lors des élections récentes a arraché des sièges dans les régions sud du pays, alors qu’aucun parti dirigé par un congolais du sud ne l’a emporté après l’avenue de la paix.
Cela prouve la grande maturité qui habite le congolais du sud, animé par la logique de l’unicité du pays, bien que conscient que dans les conditions normales le PCT ne gagnerait jamais dans la zone sud. On ne peut diriger un pays comme un « kamikaze » mais plutôt en toute responsabilité, car les grands hommes sont ceux qui rentrent du bon côté de l’histoire.