Le pape François a achevé sa visite au Soudan du Sud, ce dimanche 5 février. Le pape a décollé de l’aéroport international de Juba, à 11h57 (heure locale), après avoir célébré la messe au mausolée de John Garang.
Ce « Pèlerinage pour la paix » a commencé vendredi 3 février, en compagnie de l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, et le modérateur de l’Église d’Écosse, Iain Greenshields, qui se sont joints au souverain pontife pour encourager la résolution des conflits dans le plus jeune pays au monde.
Devenu indépendant en 2011, le Soudan du Sud avait sombré dans la guerre civile en 2013, un conflit dont le pays peine à se sortir malgré l’accord de paix de 2018.
Une nuit sur place
Pour assister à la célébration de la messe au mausolée de John Garang, à Juba, des dizaines de milliers de fidèles ont passé la nuit sur place. Le pape François les a salués dans un tour de papamobile puis a prononcé son homélie. Il a réitéré son appel aux Sud-Soudanais à rejeter la violence.
« Nous sommes appelés à témoigner de l’alliance avec Dieu dans la joie, avec gratitude, en montrant que nous sommes des personnes capables de créer des liens d’amitié́, de vivre la fraternité́, pour empêcher que règnent la corruption du mal, la maladie des divisions, la plaie de l’injustice. »
Dans sa conclusion, il invite les Sud-Soudanais à se réconcilier: « Chers amis, je vous souhaite d’être des communautés chrétiennes rayonnantes qui montrent qu’il est beau et possible d’avoir l’espérance, de construire tous ensemble un avenir réconcilié́. »
« Ce message me donne de l’espoir »
Parmi les dizaines de milliers de fidèles présents, sœur Rita Nyawijwok Albino a assisté à la messe: « Le message le plus important que j’ai retenu, c’est l’encouragement à faire la paix. Je suis née pendant la guerre. Maintenant je suis vieille et je ne sais pas si la paix arrivera avant ma mort. Je vais faire la paix avec moi-même et avec les autres, ce message me donne de l’espoir ».
Première conséquence de la visite du pape à Juba: l’annonce, dès vendredi, par la présidence, d’une reprise des pourparlers avec les groupes d’opposition non signataires de l’accord de paix de 2018.