L’accord de financement a été signé, le 7 décembre, à Brazzaville entre le président de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), Dieudonné Evou Mekou, et le directeur général adjoint du groupe Charden-Farell, Jean Paul Kihouari. Le financement est destiné à relancer les activités de cette microfinance congolaise et l’octroi de crédit aux usagers.
Le contrat de partenariat signé par le groupe Charden-Farell et la BDEAC, en présence du ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Antoine Nicéphore Thomas Fylla Saint-Eudes, vise à contribuer à l’inclusion financière en République du Congo et à la transformation de l’établissement de microfinance Charden-Farell, créé en 2003. D’après le président de la BDEAC, Dieudonné Evou Mekou, ce financement représente la contribution de son institution à la relance économique post-covid-19 au Congo.
Il s’agit d’un soutien aux artisans, aux commerçants, aux porteurs de projets de développement… « À travers cette transaction, la BDEAC renforce également ses interventions en faveur du secteur privé congolais. Elle participe à la réalisation des objectifs de la banque. Je voudrais inviter le groupe Charden Farell à tout mettre en œuvre pour mériter la confiance de la BDEAC, les ressources mises à la disposition doivent être exclusivement utilisées pour les besoins du projet », a insisté le président de la BDEAC.
La ligne de crédit devra, en effet, permettre au groupe Charden-Farell de financer ses opérations de prêt de crédit à sa clientèle (artisan, salarié d’entreprise, fonctionnaire, entrepreneur, entreprise) sur l’ensemble du territoire national et de dynamiser ses activités de transfert via sa nouvelle plateforme « physidigitale ». Le groupe bénéficiaire va s’appuyer, a précisé Farell Mankou, le président du conseil d’administration, sur son réseau de quatre-vingt et une agences présentes dans une trentaine de localités du pays et ses trois cents agents qualifiés.
L’établissement Charden-Farell entend innover le marché de crédit et s’adapter aux besoins de la population, a détaillé Vincent Gérard, le nouveau directeur général du groupe. « Nous avons fait le choix d’investir dans son réseau existant que nous allons moderniser, pour pratiquer sur le terrain la pédagogie de crédit auprès de la population congolaise (…) Nous allons rester dans le tiers de confiance, c’est-à-dire le transfert d’argent et renforcer notre capacité à faire du crédit », a-t- il assuré.
Les crédits seront accordés aux usagers sur la base des critères spécifiques, tenant compte du profil du demandeur et sa capacité à rembourser. Outre la BDEAC, le projet Charden-Farell bénéficie également du soutien du Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement des petites et moyennes entreprises, de la banque LCB capital.