Bien être : un sommeil de qualité pour protéger le cœur

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Un sommeil de mauvaise qualité ou insuffisant est néfaste pour la santé. Une nouvelle étude abonde en précisant l’impact sur la santé cardiovasculaire, avec un surrisque d’AVC et d’infarctus du myocarde.

Le sommeil fait partie des éléments fondamentaux d’une bonne santé physique et mentale. Cette notion est appuyée depuis des années déjà par de nombreux travaux scientifiques. Comme le rappelle l’Inserm, une « mauvaise qualité/quantité de sommeil accentue le risque d’irritabilité, de symptômes dépressifs ». Et à long terme, « le manque de sommeil est aussi un facteur de développement de maladies comme l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité », peut-on lire sur le site de l’Université Sorbonne.

Pour autant, neuf personnes sur dix ne bénéficieraient pas de bonnes nuits de sommeil. Selon Aboubakari Nambiema, chercheur à l’Inserm, ce constat est peu surprenant. « La faible prévalence des bons dormeurs est induite par le surmenage associé à notre mode de vie », estime-t-il. Alors, pour mieux comprendre l’impact de ce défaut de qualité de sommeil sur la santé cardiovasculaire, il a décidé de mener un travail ayant pour base plusieurs facteurs caractérisant une bonne nuit de repos.

Un score de 1 à 5

Un total de 7 200 participants à la Paris Prospective Study III (PPP3) ont été suivis durant cette étude. Des femmes et des hommes âgés entre 50 et 75 ans, en bonne santé au moment du recrutement entre 2008 et 2011. Ils ont répondu à un questionnaire destiné à évaluer leur qualité de sommeil au travers de cinq critères. Chacun obtenant une note de 1 s’il répondait aux recommandations de sommeil : sept ou huit heures de sommeil par nuit, pas d’insomnie, pas de fatigue durant la journée, pas d’apnée du sommeil et être « du matin ». Chaque critère non rempli obtenant la note 0. Ce qui donnait un score final entre 0 et 5.

Après huit ans de suivi moyen, 274 participants ont été victimes d’un infarctus du myocarde ou un AVC. L’analyse comparative a permis d’observer que ceux présentant un score de 5 avaient 75% de risque cardiovasculaire en moins par rapport à ceux qui avaient un score de 0 ou de 1. Et qu’à chaque point en plus dans le score, la personne voyait son risque réduit de 22%. Globalement, si tous les participants avaient un score optimal, 72% des nouveaux cas d’infarctus et d’AVC seraient évités chaque année.

Comment améliorer son sommeil ?

De quoi confirmer l’importance de favoriser un bon sommeil, en respectant les recommandations de l’Institut national du sommeil et de la vigilance, parmi lesquelles : modérez la consommation d’excitants (café, thé, coca, boissons énergisantes) et n’en absorbez plus après 14h ; pratiquez une activité physique régulière pour garantir le bon fonctionnement de l’horloge biologique et augmenter la pression de sommeil. Arrêtez de préférence 3h à 4h avant l’heure du coucher ; privilégiez une activité calme le soir ; aménagez-vous une chambre propice au sommeil : obscurité, silence, température entre 18 et 20°C ; déconnectez-vous 1h à 2h avant de vous coucher et laissez les écrans éteints jusqu’au lendemain matin et enfin, allez-vous coucher dès les premiers signaux de sommeil (bâillements, paupières lourdes, yeux qui piquent…) mais pas avant.