Décédé le 25 novembre dernier à Brazzaville à l’âge de 79 ans, des suites d’une longue maladie, Justin Lekoundzou Itihi Ossetoumba a reçu, le 7 décembre, un dernier hommage de la nation présidé au plus haut sommet par le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, en compagnie de son épouse, Antoinette. Le corps de l’illustre disparu s’est ensuite envolé pour Boundji, dans le département de la Cuvette, où il reposera pour l’éternité.
Né le 12 mai 1942 à Okouessé, un village du district de Boundji, Justin Lekoundzou Itihi Ossetoumba n’a pas survécu à la furie de la maladie qui le rangeait depuis plus d’une décennie. Dans l’oraison funèbre, le ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République, Florent Tsiba, a retracé le parcours administratif et politique de celui qu’il a qualifié de « compagnon fidèle » du chef de l’Etat. Dans cette évocation, l’orateur a classifié l’œuvre de l’illustre disparu en trois étapes majeures, en se focalisant sur les grands événements politiques pour lesquels Lekoundzou était parmi les chevilles ouvrières, aux côtés du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso. « Justin Lekoundzou Itihi Ossetoumba s’est éteint, monsieur le président de la République, vous aviez perdu un fidèle compagnon. On retiendra que le 18 mars 1977, lorsque crépitent les armes à la résidence présidentielle du président Marien Ngouabi, Justin Lekoundzou s’est empressé de vous rejoindre à votre domicile de Mpila. Civil de son état, malgré la panique que suscitait cette situation, il vous a accompagné à l’hôpital militaire où se trouvait le président Marien Ngouabi, le corps ensanglanté sur le lit du bloc opératoire », a relaté Florent Tsiba.
Le 5 février 1979, a-t-il précisé, à la suite de la réhabilitation du Comité central du parti, Justin Lékoundzou prend la tête de la commission économie jusqu’à la tenue du congrès. Une autre étape décisive pour laquelle le regretté a joué un rôle de premier plan pour consolider la paix. Dans l’oraison funèbre, Florent Tsiba a retenu également que l’illustre disparu avait pris activement part à la Conférence nationale souveraine de 1991. Un événement politique au cours duquel le regretté Lekoundzou, a estimé le ministre d’Etat, a brillé de mille feux à travers ses interventions pour soutenir le PCT et son chef, Denis Sassou N’Guesso. Une prise de position, a précisé l’orateur, qui lui a valu la prison pendant la transition politique d’après la Conférence nationale.
Un parcours politique remarquable au sein du PCT
Pour la direction du PCT, Justin Lekoundzou Itihi Ossetoumba, membre du Comité des membres d’honneur et cofondateur, lors d’un dernier hommage rendu peu avant, a reconnu en l’homme un parcours militant élogieux et exemplaire. « Membre du bureau politique depuis 1969, soit un an après la création du parti, jusqu’en 1979, Justin Lekoundzou a connu un militantisme affirmé, engagé et loyal. Ce brave et courageux camarade qui a défendu avec ferveur les idéaux du parti a joué un rôle de premier plan au mouvement du 5 février 1979 », a relevé le PCT dans son oraison funèbre.
Il faut dire que Justin Lekoundzou Itihi Ossetouba a été, dans sa carrière administrative, tour à tour, ministre de l’Industrie, ministre du Tourisme, ministre des Finances et du Budget. L’illustre disparu a géré aussi les ministères de Construction, de l’Agriculture et de l’Elevage ainsi que celui de la Défense nationale.