La guerre des pasteurs: Ibombo obsédé à dominer Castanou et Sakala

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« La restauration de l’Etat et l’insubordination » : ce sont les cris de guerre qui ont accompagné le ministre Léon Ibombo pour tenter de frapper et se débarrasser, du directeur général de l’agence des régulations des postes et communications électronique (ARPCE) qui l’empêche certainement de se remplir les poches et remplacer une parente comme il l’a fait à la Sopeco.

« A beau mentir qui vient de loin ». Cette maxime trouve sa signification dans les pamphlets balancés par le ministre Ibombo, la fin de la semaine passée. Témoin, la date d’arrivée dans les différentes administrations, des courriers, le vendredi 11 juin 2021, convoquant les responsables de l’ARPCE et le conseil de régulation, la même journée pour une séance de travail au ministère des postes et télécommunications.

Le jeudi 10 juin étant férié, nombre des directeurs pouvaient être sur place, en mission ou permissionnaires, ce qui donc devrait justifier leurs absences à une réunion convoquée à une heure.

Le scandale administratif, c’est de voir, un ministre continuer à confondre le conseil de régularisation et la direction générale de l’ARPCE qui sont deux organes pourtant bien distincts avec des prérogatives différents. Convoquer le conseil de régulation, le Directeur Général, les directeurs centraux ensemble sans au préalable les écouter séparément, semblent être une erreur. Et puis, pourquoi se précipiter à aller dans les médias si ce n’est « le matalana » ?

Le commun des mortels se demande qu’est ce qui trouble le ministre Léon Ibombo au point de bâtir des plans machiavéliques ? Plans semblables à ceux qui mettaient Bruno Jean Richard Itoua en difficulté puisqu’il arrivait souvent en retard à des réunions de la présidence alors qu’il recevait des convocations trente minutes avant le conclave ?

Tenez, à son arrivée au département en charge de la Poste, le Ministre Ibombo avait trouvé, une collaboratrice à la tête de la SOPECO, qui avait déjà à son actif, une expérience éprouvée de 20 ans en matière de réglementation et d’exploitation postale et une expertise avérée dans le domaine de la coopération postale multilatérale et bilatérale.

Malheureusement, n’ayant aucune vision, comme il le proclame lui-même, il n’a pas su tirer profit de cette expérience. Tout le monde sait que cette dernière a été pressée par son ministre. La préoccupation première d’Ibombo était de maîtriser toute la chaîne postale à des fins déshonorantes, en mettant à chaque maillon, un parent proche : Conseiller aux Postes, son oncle, un Colonel de Police retraité; le DG de la Poste, sa sœur; le Receveur Principal de Brazzaville, une jeune recrue qui est sa sœur, le receveur de Poto-poto, une jeune recrue qui est sa sœur. La Directrice financière, admise à faire valoir ses droits à la retraite sans prolongation officielle établie par le Ministre du Travail qui est loin de régie financière est toujours en place après avoir mis de côté depuis 3 ans des jeunes administrateurs expérimentés.

Ne pouvant pas supporter l’échec visible du management actuel de La Poste, il divertit l’opinion tout en ignorant que, c’est au cours d’une réunion, avec les anciens animateurs de la SOPECO, qu’il avait promis de mettre fin aux fonctions de la Directrice générale, pour cause d’arriérés de salaire qui atteignaient 6 mois. Voilà pourquoi il avait décidé un changement à la tête de l’entreprise. Ironie du sort, à peine trois ans, en confiant la direction de l’entreprise à sa sœur, les agents accusent presque 20 mois d’arriérés de salaires.

Le ridicule est qu’il confond son rôle, il devient même l’ordonnateur de la SOPECO, à la tête d’un « comité de gestion »; le principe de séparation de la réglementation et de l’exploitation est bafoué; le Comité de Direction dont la nouvelle équipe au moins a bénéficié du renouvellement, dès sa prise de service, a siégé une seule fois en 2018, car étouffé par le Ministre, pour éviter que le désordre ne soit découvert.


Sa conclusion avec les syndicalistes de la SOPECO laisse l’opinion perplexe: selon sa compréhension, un manager si c’est un parent bien sûr, n’a pas de responsabilité, si l’entreprise n’évolue pas, ce n’est pas de sa faute parce que les recettes sont faibles ». Alors que le Manager doit être apprécié par rapport à sa capacité à faire évoluer la structure placée sous sa responsabilité, son leadership permissif d’atteindre les objectifs escomptés. La Poste ne forme plus les cadres supérieurs, les jeunes formés par le management sortant, sont au garage.

L’entreprise depuis la tête, est gérée de bout en bout par des non cadres supérieurs en dehors de la DRH qui venait d’être rachetée mais très marginalisée la pauvre. Pourquoi ne pas exhumer les projets conçus par l’équipe sortante dans le cadre du plan de sauvetage de La Poste?

La nouvelle Directrice générale devrait être très à l’aise dans l’exercice de ses fonctions car, bien entourée par le frère, l’oncle en amont et les petites sœurs en aval. Mais pourquoi la Poste ne décolle pas ? Est-ce l’amateurisme, pour n’avoir jamais géré même une section dans une organisation donnée ou simplement la voracité

Ibombo peut-il nous édifier sur les recettes de Poste mobil, ce service qui devrait relancer la Poste ? Ibombo peut-il nous présenter l’e-commerce lancé devant des représentants diplomatiques et autres produits dont il ventait ? Pourquoi le paiement de lisungui a été affecté à la Poste Mobil, contraignant de ce fait la Poste à ne récupérer que le tiers de son revenu en laissant les deux tiers aux partenaires ? Ibombo ignore peut-être que, le paiement de lisungui, entre dans la mission de la Poste qui est l’opérateur désigné en matière de paiement des mandats, des pensions, et autres services financiers. Peut-il nous dire si la Poste avait-elle besoin de partenaire pour exploiter ce service.

Comment utilise-t-on les recettes de poste mobil ? Ou passe les frais de correspondance (forfait payé par l’Etat en tant que client de la Poste), à la subvention bien que réduite de l’Etat, aux frais terminaux payés par les administrations étrangères ? Pourquoi Ibombo s’en prend à la Banque Postale du Congo, alors que c’est par son ignorance qui l’a autorisé la Banque Postale du Congo de ne pas rembourser l’excédent de la valeur de l’immobilisation cédée au titre de la part de la SOPECO, tant que la Banque n’a pas fait de bénéfice ? Pourtant, cette situation n’a rien avoir avec les dividendes. Il sied de dire haut et fort, que ces fonds qui seraient de l’ordre de cent millions faisaient pourtant l’objet d’une négociation presque déjà aboutie entre La Poste et la Banque.

Et la fameuse concession du service universel qui reste au stade de slogan depuis plus de 10 ans ? Alors que le fonds du service universel des communications électroniques a été déjà mis en place !

La concession du service universel postal qui a déjà fait l’objet d’une étude, outre le fonds, obligera l’Etat propriétaire de mettre la Poste à niveau, pour améliorer son fonctionnement. C’est en fait l’intérêt de la concession du service postal universel. L’Etat se désengage de ce service, en le faisant effectuer par la poste, avec les moyens nécessaires.
Certes, il est fréquent d’entendre au cours des prêches islamiques et chrétiens de ne pas juger, cependant le plus grand best-seller de tous les temps, demande de dénoncer le mal (Esaie58 :1) d’où nous disons, qu’il est regrettable pour des Hommes qui se disent pasteurs mais plongés dans les mensonges. Ces pasteurs ont pour père, le diable qui est patron des mensonges.

Ces mensonges, complots et tricheries qui s’invitent dans la gouvernance Makosso Collinet comme dans l’affaire dite Doukaga-Soudan Nonault confirment bien que, le pays est encore dirigé par des Hommes sans foi, ni loi, ni conscience mais préoccupé plus par leurs intérêts égoïstes qui ne rassurent pas.

Affaire à suivre !

Ghys Fortune BEMBA-DOMBE