Trésor Public : domaine privé et éternel des ressortissants de la Cuvette

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Sur neuf postes de directions internes, seuls les animateurs de trois directions sont encore actifs. Les six autres, admis à faire valoir leurs droits à la retraite depuis longtemps, s’y refusent.Il s’agit de la directrice administrative et financière, directeur des poursuites et contentieux, directeur des services extérieurs, directeur de la dépense, directeur de la comptabilité et du directeur des études et planification.





Il en est de même des
trois fondés de pouvoirs, tous également admis à faire valoir leurs droits à la retraite, mais qui restent en poste. Même le directeur de cabinet du directeur général du Trésor est un retraité. À cela, il faut ajouter Albert Ngondo, 82 ans, l’inamovible directeur général du Trésor, en poste depuis le retour aux affaires de Denis Sassou en 1997.
« Fatigué, le vieux ne lit quasiment plus les courriers. Chaque matin, ses collaborateurs sont obligés de lui faire un compte rendu verbal », indique, sous couvert d’anonymat, un agent en service au trésor.

Là où le bât blesse, la politique de deux poids, deux mesures en matière de retraite au Trésor, crève les yeux. Les agents subalternes et autres cadres sont mis à la retraite, tandis que les « puissants » restent en poste.




« Certains services sont réservés aux fils et filles à papa, où aux épouses des dignitaires. Il n’est pas rare de voir des cadres lanterner pendant plus de 10 ans à un poste! », s’en plaint un cadre du Trésor. Autant d’impementa qui sont à la base des contre performances et des dysfonctionnements que connaît aujourd’hui la direction générale du trésor, en ces temps d’austérité économique au Congo.