63 cadavres enterrés ce vendredi, 121 cette semaine à Pointe-Noire

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Le taux de mortalité, qui n’est qu’un indicateur grossier de la situation de la mortalité dans un pays, indique avec précision l’impact actuel de la mortalité sur la croissance démographique. A Pointe-Noire, 63 cadavres ont été sortis de la morgue pour être conduits vers leur dernier demeure. Le Congo est devenu un pays avec un taux de mortalité trop élevé ayant surtout un impact sur toutes les couches sociales alors qu’ailleurs meurent plus les personnes âgées.




A la morgue de Pointe-Noire, les nouveaux propriétaires arabes se frottent les mains en ce vendredi 19 avril, le business va super bien. 63 congolais ayant perdu la vie dans toutes les circonstances ont passé au minimum une semaine dans les casiers de leur établissement avec l’impact financier en découlant.

Depuis lundi plus de 103 cadavres ont été enterrés dans la ville océane où la mort est devenue une banalité. Avec les 20 funérailles prévues ce samedi, ce sont 121 cadavres que la morgue aura libéré cette semaine.

Un indicateur fiable des conditions dégradées de vie des congolais dont les hôpitaux sont devenus de véritables mouroirs sans que cela n’interpelle les autorités. Dans un pays normal ce fait aurait poussé les autorités à se poser des questions et à en trouver des solutions.




Sur les 121 cadavres enterrés cette semaine à Pointe-Noire, la moitié était des jeunes de moins de 20 ans. Malgré la crise aiguë qui frappe le pays, les arabes qui gèrent la morgue de la ville exigent un séjour d’une semaine pour chaque cadavre afin de leur permettre de rentabiliser financièrement leur business.

Au quartier Mvoumvou, la famille Tchissambou est dans ses états après avoir enterré le vendredi leur fille de 12 ans, morte dans un cabinet médical de la ville. Faute de moyens financiers, ils ont été obligés de quitter l’hôpital Acissé pour se rabattre auprès de ses « médecins de la mort ».




Ville super pétroliere qui soutient l’économie du Congo, Pointe-Noire est incapable en retour de soigner sa population. Même les compagnies Total et Eni qui jouissent de cette ressource et qui disposent des cliniques modernes refusent de soigner les pontenegrins lambda.

Tout se passe au vu et su de tous comme si c’était une normalité. Le taux élevé de mortalité dans la ville n’interpelle personne, comme si les populations importaient peu.