« Du jamais vu depuis fort longtemps! Les travailleurs du trésor sont arrivés au bureau entre 6h et 6h 30mn », constate un agent de la direction générale du trésor. La visite d’Andely, y espère t-on, pourrait aplanir certaines divergences entre le trésor et la tutelle. Albert Ngondo, 83 ans, directeur général du trésor, en poste depuis 1997, réclame le respect des attributions qui sont dévolues à sa direction, notamment l’encaissement par le trésor de toutes les recettes publiques.
En guise de protestation, surtout depuis qu’il boude les guichets uniques de collecte des recettes fiscalo douanières confiés à la Banque Postale du Congo, Albert Ngondo a instruit ses comptables et subordonnés (receveurs, percepteurs, directeurs départementaux du Trésor, régisseurs…), de ne plus délivrer des quittances ou déclarations de recettes, si le versement des fonds publics n’est pas constaté dans les comptes du Trésor public. Conséquence, les patentes 2021 ne sont pas délivrées aux contribuables. Difficile pour eux d’effectuer des opérations d’importation ou de demande de Visa pour se rendre à l’étranger comme commerçant.
Au-delà d’une simple revendication, par ailleurs justifiée au regard des textes, le souci d’efficacité dans la sécurisation voire la mobilisation des recettes publiques se pose, surtout en ces temps de crise à Brazzaville, fait constater un spécialiste des finances publiques. « Tenez, en un temps record, la mobilisation des recettes et leur sécurisation auprès de la Banque Postale du Congo, ont permis de battre le record annuel de la direction générale du trésor », argumente t-il.
En tout cas, Andely, tant attendu à la direction générale du tresor, où des directeurs retraités refusent d’aller se reposer, devrait user d’une sentence à la Salomon pour ne pas heurter à ceux que l’on appelle à Brazzaville, « intouchables de la République « .