La Commission supérieure de la statistique a tenu sa session inaugurale, le 19 juillet à Brazzaville, consacrée à l’adoption de la stratégie nationale de développement de la statistique 2022-2023, ainsi que les programmes annuels de la même période. Les membres de la commission ont insisté sur la collaboration entre les producteurs et utilisateurs des données statistiques.
Instituée il y a neuf ans, la Commission supérieure de la statistique est composée des représentants des ministères sectoriels tels que celui de l’Économie, des délégués de l’Institut national de la statistique, des organisations patronales, des acteurs de la société civile, des universitaires et des partenaires au développement comme la Banque des États de l’Afrique centrale. Elle constitue un cadre de concertation entre les parties prenantes à l’information statistique officielle.
Cette première concertation a permis aux participants d’évaluer la capacité à produire et rendre disponibles les indicateurs statistiques indispensables pour le suivi-évaluation du Plan national de développement 2022-2026. La commission supérieure a martelé son engagement pour, d’une part, la consolidation du dialogue entre utilisateurs et producteurs des statistiques officielles, et, d’autre part, le renforcement de la coordination entre producteurs des statistiques officielles. « Le patronat congolais va s’impliquer dans les activités de la commission et la vulgarisation de la loi relative à l’information statistique », a lancé Isidore Moufoura, représentant l’Union nationale des opérateurs économiques du Congo.
La ministre de l’Économie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, qui a ouvert les travaux de la commission, a soutenu la démarche « rationnelle » de mise en œuvre de la stratégie privilégiant les programmes d’action réalistes pour chacune des années, par exemple, avec le patronat sur les données liées au marché du travail, aux appels d’offres, à la situation économique…
« Après la série des réformes dans le domaine de la statistique, le ministère en charge du plan s’est engagé dans collaboration de ladite stratégie et programmes annuels inhérents. Dans un contexte contrarié par la covid-19, il a été mis sur pied un cadre organisationnel ayant permis, néanmoins, de garantir une approche inclusive et participative des producteurs des statistiques officielles sectorielles, grâce aux technologies de l’information et de la communication, avec l’appui de la Banque africaine de développement et de la Banque mondiale », a-t- elle déclaré.
Notons que la commission est chargée, conformément au décret n° 2021-503 du 7 décembre 2021, de proposer au gouvernement les orientations de politique générale en matière de développement de la statistique et veiller à leur application. Elle est également chargée de suivre les stratégies de développement de la statistique ; d’approuver le programme statistique national ; d’adopter les rapports d’exécution des plans annuels d’activités statistiques.