Sergueï Lavrov salue l’excellence des relations entre la Russie et le Congo

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Le ministre russe des Affaires étrangères a achevé, le 25 juillet, en fin d’après-midi, son séjour de travail de 48 heures à Oyo, au Congo, au terme d’une audience de deux heures et quart avec le président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

Porteur d’un message du président Vladimir Poutine au président Denis Sassou N’Guesso, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a, au sortir de l’audience et en compagnie de son homologue congolais, Jean-Claude Gakosso, exposé devant la presse les points abordés au cours de l’entretien. Il s’est agi pour l’essentiel des relations entre les deux pays, de la crise ukrainienne, des conflits en cours en Afrique et au Moyen-Orient.

S’agissant du point sur la coopération bilatérale, Sergueï Lavrov a rappelé que celle-ci date de plusieurs décennies, elle se base sur l’égalité et le respect des intérêts des parties, en harmonie avec les normes internationales. « Nous avons abordé le renforcement de nos relations dans les domaines économiques, des hydrocarbures et de l’énergie en plus de la formation », a –t-il indiqué. Sur ce dernier volet, l’hôte de Denis Sassou N’Guesso a noté que le Congo occupe le troisième rang des pays bénéficiant des bourses russes actuellement en raison de 150 bourses par an.

Diversifier les axes de coopération

Dans la perspective de développer encore un peu plus ces liens, le chef de la diplomatie russe a annoncé la tenue à Brazzaville, à la fin du mois de septembre de cette année, d’une réunion intergouvernementale au cours de laquelle seront définies les nouvelles opportunités d’investissements. « Les entreprises russes sont présentes au Congo et d’autres sont intéressées à s’y implanter », a-t-il développé, ajoutant que les deux parties vont aussi œuvrer dans les domaines militaires et techniques. Sergueï Lavrov a aussi annoncé que dans le cadre de l’assistance sanitaire, la Russie est disposée à aider le Congo à faire face aux pandémies et aux épidémies en construisant dans le pays un laboratoire conjoint de recherche en épidémiologie.

Sur la crise ukrainienne, le chef de la diplomatie russe a pointé « la responsabilité des Occidentaux » dans l’avènement de ce conflit et la poursuite de l’escalade. Il a surtout rejeté « tout diktat et politique de chantage dans les relations internationales ». Pour Sergueï Lavrov, l’Occident ferme les yeux sur les options de résoudre certaines crises, comme le conflit israélo-palestinienne, mais surtout il a rejeté l’hypothèse selon laquelle son pays a violé les récents accords conclus avec l’Ukraine en relation avec la Turquie et l’ONU, pour l’exportation des céréales. Pour lui, les frappes de l’armée russe sur le port d’Odessa ont visé des dépôts d’armes et de munitions fournies à Kiev par l’Occident, dénonçant un grossissement des faits : « Il n’y a pas d’obstacle à l’application de l’accord du 22 juillet », a-t-il déclaré.

Soutenir la médiation en Libye

Sergueï Lavrov a, en outre, évoqué la situation en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, au Mali et en Somalie, disant qu’il est important de travailler à la stabilisation de ces pays. Il a particulièrement insisté sur le cas libyen où le chef de l’Etat congolais remplit la mission de médiateur dans le cadre du comité de haut niveau de l’Union africaine. La Russie est prête, a –t-il renchéri, à soutenir l’aboutissement de cette médiation dans le schéma de ce comité qui projette la tenue d’une conférence inclusive de réconciliation afin de permettre à ce pays d’en sortir par les moyens du dialogue.

A son tour, le ministre Jean-Claude Gakosso a considéré la présence au Congo de son homologue russe comme la suite logique de la volonté du Congo et de ses plus hautes autorités de promouvoir les solutions négociées aux crises que vit notre monde actuellement. Il a ainsi rappelé que Sergueï Lavrov visite le Congo à la suite des émissaires de haut rang venus ces jours derniers d’Italie, des Etats-Unis et de Chine rencontrer le président Denis Sassou N’Guesso dont l’expertise en matière de médiation est internationalement reconnue.