Sassou, le candidat président qui tient des discours d’un opposant dans ses meetings

Au fur et à mesure que la campagne avance, on découvre une nouvelle facette du candidat président, celle de remettre en cause sa propre gouvernance et de mettre en avant son échec. Denis Sassou Nguesso s’indigne que le pays qu’il dirige depuis 40 ans importe tout et même les Safous. Qu’a-t-il fait depuis pour favoriser une bonne politique agricole ? Il a pourtant institutionnaliser le clientélisme à tous les niveaux et permis à sa famille à s’attaquer à tout entrepreneur congolais. Ce discours prouve à suffisance son échec, mais que la cohorte des supposés intellos qui l’accompagnent et applaudissent même. Collinet Makosso, l’a même défendu dans un point de presse, accusant la population de que le pays importe tout.

On l’a toujours dit et redit que le plus grand exploit de Denis Sassou Nguesso, est d’avoir rendu idiots les intellectuels congolais. Comment les gens peuvent-ils applaudir toutes les incohérences que débitent Sassou lors de ses meetings ?

Dans une campagne électorale, ce sont les opposants au régime qui fustigent sa gestion et font des contre propositions pour améliorer les conditions de vie des populations. Mais, cette campagne de Mars 2021, à la particularité de voir le candidat président jouer ce rôle. Depuis qu’il a lancé sa campagne le 5 Mars dernier à Pointe-Noire, Denis Sassou Nguesso, ne fait que se remettre en question devant les applaudissements de son troupeau. Il a regretté que la capitale économique n’ait pas une université, qu’elle souffre des délestages récurrents, que les jeunes soient au chômage, bref que rien ne va dans cette ville.

A Dolisie dans le Niari, il a promis l’industrialisation du bois alors que sa gouvernance a étouffé le secteur par l’octroi des licences fantaisisites aux membres de sa famille qui abattent sauvagement les arbres dans le Niari. Il a promis la mécanisation de l’agriculture et les facilités aux paysans, alors que son gouvernement venait d’instaurer une taxe agricole qui empêchera aux agriculteurs de prospérer. Sassou n’est-il pas un malade qui s’oublie ?

Le plus amusant a été de l’écouter à Sibiti se plaindre de que le pays importe les safous alors qu’il a négligé l’unique voie de communication qui relie Sibiti à la Bouenza. D’ailleurs, il a promis de la réhabiliter. Des promesses vaines qui resteront lettre morte après la proclamation de sa victoire.