Sassou dans la tourmente des violences en Centrafrique et du numérique au Congo

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Le 10 octobre 2014 à 7h58, En association étroite avec les forces de sécurité intérieure, le GTIA Picardie assure des missions de contrôle de zone et de sécurisation de la ville de Bangui et de son aéroport international. Il conduit également des actions de soutien à la MINUSCA et de force de protection du camp de M’Poko.





Nonobstant des scud qui nous ont été envoyé après avoir traité certains sujets, mais le devoir de journaliste et de consultant sur les questions de sécurité et de paix nous oblige de revenir sur la polémique entretenue autour du regain de violences en Centrafrique et dans l’affaire dite bradage de Congo-Télécom et du numérique au Congo.




Il y a quelques semaines, le colonel Mbaou, opposant au pouvoir de Brazzaville, dans une vidéo, accusait de pyromane, le général d’armée Sassou, de vouloir déstabiliser la République centrafricaine (R.C.A). Le général Mbaou exilé en France depuis plus de 20 ans fondait ses accusations sur la réception en catimini par Sassou, de l’ex président centrafricain François Bozizé à Oyo.

Parlant de ce regain de violences en Centrafrique, R.F.I. et divers médias sont revenus sur la récente visite de François Bozizé au Congo mais sans en fournir davantage de détails. La cellule de communication du Congo à Paris moins encore le ministère des affaires étrangères du Congo n’a daigné réagir sur les propos du colonel Mbaou et autres qui ont été pris au sérieux par le pouvoir centrafricain qui pense d’ailleurs que Sassou entretient de bonnes relations avec Anicet-Georges Dologuélé qui est en alliance avec Bozizé. La preuve, Faustin-Archange Touadera, après le déclenchement des hostilités à 380 kilomètre de Bangui attribuées à l’ex président François Bozizé, s’est passé de Sassou qui, pourtant, patronne la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) pour solliciter le soutien du Rwanda et de la Russie.




Ces deux pays ont envoyé officiellement 300 militaires à chacun pour sécuriser les élections d’un côté et de l’autre, combattre la coalition armée. La France qui s’était désengagée militairement depuis 2014 en Centrafrique, a fait survoler des avions de chasse pendant des bonnes minutes jeudi sur le ciel centrafricain. Ce, après l’entretien entre Macron et Touadera. S’il est vrai que la France tiendrait mordicus sur la réalisation du double scrutin centrafricain, cependant, le président de la CEEAC, Sassou et Idriss Déby Itno, impliqués d’une manière ou d’une autre dans les affaires centrafricaines depuis des lustres, tardent à se prononcer.

Aussi, l’élection présidentielle en RCA risque d’être ajournée, si le code électoral centrafricain est respecté à la lettre, à cause du retrait de la course de Jean-Serge Bokassa. En effet, l’article 115 du code électoral centrafricain stipule qu’en cas de « retrait de l’un des candidats entre la publication de la liste des candidats et le premier jour du scrutin », l’organisation de l’élection est entièrement « reprise, avec une nouvelle liste de candidats ». Fort de l’article 115, Anicet-Georges Dologuelé, Nicolas Tiangaye, Karim Meckassoua, Désiré Konlingbwa, Mahamat Kamoun et Cyriaque Gonda, candidats de l’opposition, ont saisi la Cour constitutionnelle pour requérir une reprise des élections.




Par ailleurs, Archange Touadera, favori de cette élection, tient à organiser le scrutin pour « nettoyer » la Centrafrique des rebelles qui occupe la moitié du pays. Il s’appuie sur les 11500 éléments de la MINUSCA basé dans le pays, la puissante armée africaine rwandaise et les sociétés russes de sécurité, dont la milice privée Wagner.

Les projecteurs des institutions financières internationales de Bretton Woods et autre ne sont pas seulement braqués sur Sassou à cause de la Centrafrique mais aussi sur la situation brûlante de la gestion du numérique dans son pays.

La gestion du numérique en question.

Les ministres congolais de l’économie numérique Léon Ibombo, de l’économie Gilbert Ondongo et de Zonabia de l’énergie, ont signé un contrat en violation de procédures de passation de marchés tel l’appel d’offre public permettant la libre concurrence. Mais aussi, ce dossier n’était pas passé en amont en conseil des ministres et au parlement.

Chose que vienne de confirmer des spécialistes des institutions financières internationales de Bretton Woods et divers partenaires qui pensent que cette façon de faire continuerait à mettre en difficulté les négociations du Congo avec plusieurs partenaires. Certes, M. Sassou, au cours du conseil des ministres du 24/12/20 a demandé de créer un groupe de travail pour réfléchir sur un schéma de gestion du numérique et de rentabiliser les ressources télécoms. Il sied de dire que l’affaire de concession de fibre optique reste une nébuleuse.




Comment expliquer que Ibombo Léon qui sait que toutes les infrastructures de télécommunications par voie terrestre sont en très mauvais état, nonobstant les milliards de FCFA décaissés par le Congo et la Banque mondiale, puisse vouloir concéder la totalité du réseau de transport de la fibre optique déjà exploité et géré par Congo -Télécom a une société privé ?

Comme Léon Ibombo a oublie facilement, nous lui demandons de relire sa correspondance du 20/10/20 n°0810 adressée au premier ministre Clément Mouamba sur la restructuration du projet Central African Backbone. Dans cette lettre, il demandait 6 milliards de FCFA en urgence pour la construction immédiate d’un réseau résilient en fibre optique pour éviter le chaos avec le réseau sous terrain devenu vétuste.




En définitive, l’immiscion dans les affaires intérieures si cela est avéré, le bradage des secteurs constituant le poumon de l’économie nationale et la gestion peu orthodoxe, abaissent la note du Congo vis-à-vis des institutions financières internationales et divers partenaires. Sassou Dénis appelé par les présidents Ouattara et Condé ‘’Empereur’’, certainement pour les avoir « cadeauté » il y’a quelques années avec plus de cent milliards de francs cfa du contribuable congolais, devrait savoir que, ces collaborateurs creusent sa tombe et celui de sa progéniture. Il est temps de tirer les conséquences de 40 ans de règne sans partage soldé par un échec.

Ghys Fortune BEMBA-DOMBE