Plusieurs élèves du quartier Case Barnier, situé à Mfilou 7ème arrondissement de Brazzaville, sont contraints de parcourir 5 km jusqu’au quartier Sadelmi où se trouve la seule école primaire publique, constituée de deux bâtiments.
La rentrée scolaire pour ces quatre enfants qui vivent dans des conditions précaires au quartier Case Barnier dans ce hangar auprès de leurs parents, est un véritable parcours de combat, obligeant ces derniers de marcher près de 5 km tous les jours. A des rares occasions, ils empruntent un bus moyennant 200 francs CFA pour arriver jusqu’à Istali, la seule école primaire qui accueillent les élèves des quartiers Case Barnier et Sadelmi, situés à Mfilou, 7ème arrondissement de Brazzaville. Le manque d’infrastructures scolaire à Case Barnier donne du fil à retordre à une mère de huit enfants dont la seule source de revenue est la vente du bois de chauffage qu’elle s’en va ramasser avec son mari dans la localité de N’tsouélé qui relève de la sous préfecture de Ngoma Tsé-Tsé.
« J’ai quatre enfants qui fréquentent l’école d’Istali, en dépit de nos maigres moyens financiers nous nous arrangeons à assurer leur déplacement par bus, vu que la distance est très longue. Et parfois ils peuvent faire plusieurs jours sans aller à l’école », fait savoir la mère de ses quatre écoliers Adrienne Bimokono.
« Lorsqu’il pleut mes enfants courent un danger. Or s’il y avait une école publique dans le quartier, se serait facile pour tous les enfants des alentours d’arriver à l’école sans peine. Il faut qu’on pense à nous construire une école par ici », ajoute t-elle.
Un habitant qui vit en face de l’école Primaire d’Istali Martin Loufoukou plaide également pour la construction des établissements scolaires publics à Case Barnier et Sadelmi partant du cycle primaire aux cycles secondaires 1er et 2ème degré.
Pour Martin Loufou « C’est depuis des années que les enfants des quartiers Sadelmi et Case Barnier sont confrontés au problème d’établissements scolaires publics. L’unique école primaire de l’Etat ne compte que deux bâtiments à raison de trois salles de classe pour chaque compartiment, au sein desquelles il y a les effectifs pléthoriques ».
Située sur la seule avenue non bitumée reliant les quartiers Sadelmi et Case Barnier, l’école primaire d’Istali est une école dépourvue d’un mur de clôture, dont une partie est squattée par un garage d’automobiles.
Cet établissement scolaire est aussi menacé par une érosion qui a déjà engloutie plusieurs habitants et se trouve à quelques mètres près de l’école primaire d’Istali. Nul n’été les travaux d’envergure pour stopper sa progression, l’école primaire d’Istali serait déjà emportée dans ce ravin.