Trois individus, faisant partie d’un réseau de présumés trafiquants d’ossements humains ont été interpellés le 28 mai 2021 à Pointe Noire.
L’un des trois présumés délinquants a été pris en flagrant délit de détention d’un crâne humain emballé dans un sac et qu’il comptait vendre. La suite de l’enquête a permis de mettre la main sur deux membres du réseau et d’autres seraient encore en cavale. Un morceau d’une peau de panthère et la croix d’une tombe ont été découverts au domicile de l’un des suspects. Il est d’autant plus perturbant de savoir que la croix tombale se trouvait sous son lit.
Cette opération a été menée, par les éléments de la Section de Recherche de la Région de Gendarmerie et les agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière de Pointe Noire avec l’appui technique du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage). Ce réseau s’étend dans les deux grandes villes de la République du Congo à savoir Brazzaville et Pointe Noire et probablement au travers du pays. On voit ici un lien avec le trafic faunique avec un bout de peau de panthère retrouvé au domicile de l’un des suspects, ce qui montre bien que le trafic faunique ne se limite pas à de simples braconniers mais bien à des réseaux criminels et organisés.
Le commandant adjoint de la section de recherches de la Région de Gendarmerie a déclaré : « le procureur de la République a été saisi des faits, la procédure judiciaire suit son cours normal et ces derniers seront présentés à ce magistrat pour répondre de leurs actes » avant d’ajouter que : « certains noms ont été cités, l’enquête se poursuit et que, d’autres interpellations pourront avoir lieu dans cette affaire ». Deux des présumés trafiquants d’ossements humains ont reconnu les faits qui leur sont reprochés à savoir, la détention d’un crâne humain et l’utilisation d’ossements humains dans certaines pratiques. Ils seront déférés devant le Parquet près le tribunal de grande instance de Pointe Noire.
En République du Congo, le trafic d’ossements humains est puni par des peines allant jusqu’à cinq (05) ans d’emprisonnement ferme pour toutes personnes reconnues coupables de ce délit.